« Congolais telema , Mukongomani simama , Debout Congolais », c’est la dénomination de la campagne lancée à Bukavu par le mouvement citoyen Lutte pour le changement, LUCHA. C’était lors d’une conférence de presse animée par les militants de ce mouvement à l’Hôtel D’Ubwi dans la commune d’Ibanda ce Jeudi 19 octobre.
L’objectif de cette campagne est de demander aux peuples congolais de se lever et reprendre son pouvoir.

« Déjà ce 30 et 31 octobre 2017 la LUCHA appelle l’ensemble du peuple congolais à observer deux demi- journées villes mortes sur toute l’étendue du pays afin d’exiger à Monsieur Joseph Kabila à démissionner pacifiquement », peut-on lire dans la déclaration rendue publique à la même occasion.
Ce mouvement citoyen préconise une transition sans Kabila. Elle sera dirigée, selon la lucha, par des personnalités intègres capables d’organiser des élections crédibles, démocratiques, justes et transparentes
Ces deux demi-journées villes mortes est un message fort en direction de la CENI. La LUCHA veut signifier à la centrale électorale que le seul calendrier acceptable est celui qui fixe les élections au 31 Décembre 2017. Ce mouvement citoyen prépare également les esprits à ce qu’il qualifie d’assaut final. En terme clair la LUCHA invite les citoyens à ne plus payer les taxes ni impôts jusqu’à obtenir la démission de toutes les institutions en commençant par le président de la république car ces militants pro démocratie n’accepteront aucun de lais supplémentaire aux institutions qui ne sécurisent la population congolaise et ne la permette pas de scolariser et soigner leurs enfants
Cette campagne concerne aussi bien les congolais vivant au pays que ceux de l’étranger.
Rappelons que le 31 Décembre dernier la classe politique de la RDC réunie au tour de princes de l’Eglise catholique se mettaient d’accord pour éviter le chaos au pays en acceptant de cautionner une violation de la constitution qui interdit à un président de la république d’assurer plus de deux mandants successifs. Dans l’accord qu’ils avaient librement signé il était convenu que les institutions du pays devenues toutes illégitimes, restent en place jusqu’à l’organisation des élections générales qui devaient être obligatoirement organisées avant la fin de cette année 2017.
A moins de trois mois de l’épuisement de ce délai le constat fait est catastrophiques : calendrier électoral non publié, aucune volonté d’organiser les élections… La preuve est que dans sa dernière déclaration devant les forces vives à Kinshasa, le président de la CENI, Corneille Nangaa, a affirmé que les élections ne pouvaient pas se tenir avant la fin du processus d’enrôlement. Pour cela il a demandé un délai supplémentaire 504 jours. Une déclaration qui a suscité un tollé de protestation au pays et à l’étranger dont la LUCHA a été poussée à décréter la campagne « MUKONGOMANI SIMAMA, CONGOLAIS TELEMA, DEBOUT CONGOLAIS »
Maroy Grace
