Le mandat de la mission onusienne (MONUSCO) y compris sa responsabilité de protéger les civils prend fin dans la province du Sud-Kivu à partir de ce 1 mai. Seul le personnel en uniforme nécessaire pour assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois et du matériel de l’ONU y sera maintenu jusqu’à la fin des activités de retrait, peut-on lire dans un communiqué de cette mission en RDC publié ce mardi 30 avril.
A la demande du gouvernement Congolais, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé du retrait de la force de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu ce mardi 30 avril 2024.
Selon la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, la responsabilité de la sécurité et de la protection physique des civils dans cette province incombe désormais aux forces de défense et de sécurité de la RDC.
« La MONUSCO a commencé à réduire ses opérations au Sud-Kivu en janvier 2024 et, à partir du 1er mai 2024, le mandat de la Mission, y compris sa responsabilité de protéger les civils, prend fin dans cette province. Seul le personnel en uniforme nécessaire pour assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois et du matériel de l’ONU y sera maintenu jusqu’à la fin des activités de retrait, » indique un communiqué publié mardi exploité par la rédaction centrale de JamboFM ce 1 mai.
Dans le cadre de son désengagement, poursuit le communiqué, la MONUSCO a transféré deux bases militaires aux autorités nationales. Sur les sept autres bases militaires restantes, cinq, notamment Mikenge, Minembwe, Rutemba, Uvira et Kavumu seront transférées aux FARDC entre mai et juin 2024 tandis que deux, dont Baraka et Sange seront fermées en mai. Parmi les bases déjà fermées, il y a Kamanyola dans le territoire de Walungu, Amsar à Kabare et Bunyakiri dans le Kalehe.
En plus, quinze installations seront également transférées ou fermées d’ici le 30 juin prochain. Tout le personnel en uniforme sera rapatrié d’ici le 30 juin 2024 et, il ne restera qu’une équipe résiduelle de personnels civils chargée de travailler sur la transition.
Les premiers casques bleus ont été déployés en 2003 sous les auspices de la MONUC. Depuis lors, selon la même source, plus de 100 000 casques bleus ont servi dans la province à travers de nombreuses rotations.
Ce retrait s’inscrit dans le cadre de la Résolution 2717 de décembre 2023, par laquelle le Conseil de sécurité de l’ONU limite la mise en œuvre du mandat de la MONUSCO dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Juvénal MUTAKATO
Le mandat de la Mission de la force ONUSIENNE, y compris sa responsabilité de protéger les civils, prend fin dans en province du Sud-Kivu pour la MONUSCO. N’est-ce pas que cette force de Nations Unies était en place pendant des décennies mais les civiles étaient toujours kidnappés, tués non loin de leur base sans qu’ils ne viennent en secours à cette population? Il nous sera curieux de voir que c’est pendant leur mandant que les groupes armés, étrangers comme nationaux se sont ragaillardis et de surcroît dans les provinces où il y avait une forte concentration de ces contingents. Nos dirigeants devraient mettre de moyens conséquents en jeux, notamment par une bonne rémunération des forces de défenses pour que la paix règne et ne pas se fier aux forces de l’extérieur qui ont aussi prouvé leurs limites surtout que leurs agenda ne sont définis que de l’extérieur. Notons également que dans le rythme actuel caractérisé par la mauvaise gouvernance, le détournement de deniers publics, le tribalisme etc. la situation risque de rester comme telle.