Lulingu : Toute la communauté impliquée dans la lutte contre les violences sexuelles

Les agents psycho-sociaux qui prestent au sein de la maison d’écoute de Lulingu en territoire de Shabunda, impliquent toutes les couches sociales dans la lutte contre les violences sexuelles pour l’intégration sociale des victimes des viols et des traumatismes dans leur communauté.

Lors d’un entretien avec jambordc.info, le responsable des agents psychosociaux (APS) à la maison d’écoute de Lulingu, Wankenge Alexis, a indiqué que plusieurs victimes nécessitant une prise en charge psychosociale consultent la maison d’écoute grâce aux séances de sensibilisation communautaire.

« En cette période post-conflits, la maison d’écoute reçoit beaucoup de cas de  viols et violences sexuels  et des victimes des tortures commis par les porteurs d’armes et par certains civils  dans notre entité de Lulingu. Nous fixons, avec la victime, un horaire des séances pour sa prise en charge », a-t-il expliqué.

L’identification de cas se fait par des sensibilisateurs formés et qui, pour atteindre le maximum des habitants, organisent des visites porte-à-porte en plus des séances dans différents groupes sociaux.

« La sensibilisation se fait porte-à-porte dans les différents villages. C’est au cours de visites que nous identifions les victimes et, à partir de l’éducation que nous dons à la communauté lors des rencontres des groupes, que d’autres victimes consultent la maison d’écoute. La population en écoutant le message s’active aussi et nous envoie les cas », a ajouté Joseph Mubake, un des sensibilisateurs.

Plus d’une barrière empêchent les sensibilisateurs à réaliser leurs séances telles que prévues.

« Nous connaissons bien de défis tels que l’inaccessibilité à certains villages (le déplacement se fait à pieds car, il n’y a pas d’autre moyens de transport, NDLR), parfois les gens sont occupés  de leurs activités champêtres. La résistance de certains chefs des villages auxquels nous envoyons 2à3 messages mais n’informent pas la population… », a-t-il argué.

Les APS souhaitent le renforcement de l’équipe de sensibilisation dans tous les axes de l’aire santé de Lulingu mais aussi la mise en place d’un moyen de transport parce que « l’axe de Nyambembe est à 18 km. C’est un endroit qui demande la souplesse vu qu’il y a des incursions des porteurs d’armes ».

La maison d’écoute est opérationnelle à Lulingu depuis cinq mois et fonctionne grâce à l’appui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Marie-Louise Nsimire

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