La République démocratique du Congo célèbre ce mardi 30 Avril, la journée nationale de l’enseignement. Au Sud-Kivu, l’état de lieu du secteur de l’éducation reste précaire avec la situation de la prime qui a mis la pédagogie au niveau plus bas qu’avant. Occasion pour Roger Matabaro, responsable du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) section du Sud-Kivu, de condamner certaines pratiques et alerter les autorités sur ces défis de l’enseignement afin d’améliorer la qualité du secteur éducatif en province.
Lors d’une interview accordée à Jambordc.info, ce 30 avril 2019 à l’occasion de la journée nationale de l’enseignement, Roger Matabaro fait savoir que plusieurs enseignants ont perdu leur travail à cause des dimes exigées dans certaines écoles conventionnées de la place.
« Du côté des enseignants, on note des problèmes liés à l’argent, car certains veulent avoir la part du lion au détriment des autres qui voudraient être payés conformément à la paie des élèves. On nous a bancarisé mais malgré ce qu’on a avait demandé pour la tenue de compte (3348fc), les banques se permettent de faire encore des portions sur nos salaires», explique-t-il.
Eu égard à tous ces problèmes, le responsable du SYECO/Sud-Kivu demande l’implication de l’Etat dans le secteur éducatif pour améliorer les conditions de vie des enseignants en définissant leur barème du salaire, ceci dans le but de faciliter le calcul des indemnités de fin carrière.
« Nous demandons au pouvoir actuel de s’imprégner de tous ces défis en mettant fin à la prise en charge des enseignants par les parents, en payant le personnel d’appoint (huissiers, sentinelles, ouvriers, secrétaires et directeurs de discipline) qui sont payés au niveau de l’Ouest du pays et non ici au Sud-Kivu», fait savoir Roger Matabaro.
Elie Bigaba, JRI