La pandémie de Coronavirus continue à parler d’elle-même en RD Congo. A Bukavu, en province du Sud-Kivu dans l’Est du pays, il s’observe un relâchement d’application des mesures contre cette pandémie par une catégorie des personnes. Elles avancent le motif de pauvreté qui les soumet à des mouvements afin de subvenir aux besoins familiaux. Se confiant au micro de Jambordc.info, ce 7 juin 2020, certaines d’entre elles font savoir qu’avec leur travail, il est difficile de respecter la distanciation d’au moins un mettre. Ceci avant d’expliquer le calvaire dans lequel ils vivent suite aux mesures barrières.
D’après certains vendeurs, il est pénible de mettre en application certaines mesures barrières pour arrêter la propagation de Coronavirus, voir leurs conditions de vie sociale. Car selon eux, isoler la ville de ses territoires, c’est ouvrir la porte à une crise sociale plus dangereuse que la Covid 19.
« Nous vivons grâce au secteur informel (la vente des fruits, de légumes, etc.). Comme moi qui circule partout avec ma marchandise. Me demander de rester à un mettre de mes clients, c’est vouloir me tuer avec la famine. Les revenues de toutes mes activités me permettent de subvenir aux besoins quotidiens de ma famille », a expliqué Mama Sifa, vendeuse transitoire de bananes et mandarines entre Bukavu et Mbobero.
Même son de cloche pour des petits commerçants ambulants exerçant dans le centre-ville, qui craignent les conséquences liées aux mesures barrières contre le Coronavirus, parmi lesquelles, la crise sociale et la rareté des produits alimentaires qui inciterait la hausse de ces derniers.
Pour faire face à cette situation, ces derniers demandent l’implication des autorités compétentes en venant en aide des familles démunies en vivre afin de mettre en application totale les mesures de lutte contre le Coronavirus.
En rappel, le Sud-Kivu est la troisième province à être touchée par la pandémie de Covid 19 avec 84 cas confirmés dont 3 guéris et 7 décès. Ceci après la ville province de Kinshasa avec 3.715 cas et le Kongo Central qui compte déjà 212 cas confirmés.
Rachel Rugarabura, JRI