Bukavu : L’intégration de la politique genre dans la gestion et la production médiatique, au centre d’un atelier organisé par JDH

Le genre sera présent désormais dans toutes les productions médiatiques que les journalistes et directeurs des médias membre du réseau des médias sensible au genre, seront entrain de réaliser.

Ils l’ont dit à l’issue de l’atelier de réseautage des responsables des médias et des journalistes sur l’intégration de la politique genre dans la gestion et la production médiatique, organisé ce vendredi 12 Novembre par l’organisation Canadiene Journaliste pour les Droits humains, JDH.

Cet atelier fait suite aux autres dans lesquels ces journalistes et responsables des média ont participé. Il était donc question d’évaluer l’implication des gestionnaires des médias et des journalistes dans la promotion du genre dans les médias, évaluer l’évolution de la mise en place de la charte pour le genre adopté par les gestionnaires des médias, évaluer l’implication des journalistes dans la couverture médiatique sensible au genre ainsi qu’échanger sur les pistes de solution pour l’amélioration de plus de représentativité des femmes dans les médias et la promotion des contenus sur les droits humains et le genre dans leurs médias, comme l’a précisé Prince Murhula, Gestionnaire Pays de JDH.

« Les résultats attendus de ces assises sont entre autre, l’implication effective des gestionnaires et des journalistes mais aussi avoir les voies de sorties pour les quelques problèmes qui restent et être sûr que le travail important abattu par les gestionnaires des médias va continuer sur ce même élan et ainsi on aura des médias qui respectent le genre, les droits des femmes et qui combattent les violences sexuelles et celles basées sur le genre », a martèlé Prince Murhula.

A en croire ce dernier, les mécanisme de suivi que JDH met en place sont en l’occurrence, mettre ensemble les gestionnaires des médias afin qu’ils puissent continuer à réfléchir ensemble, travailler avec la communauté à travers un club de presse, club d’écoute mis en place avec son partenaire AFEM, continuer à assurer des formations, des coaching afin que les  gestionnaires des médias et les journalistes puissent continuer à mettre en place une politique d’intégration du genre dans leurs médias.

A cette occasion, Marie Adrienne Riziki, responsable du réseau des médias sensible au genre, a fait savoir que le réseau ne ménage aucun effort pour intégrer la politique genre dans la gestion et la production médiatique.

« Aujourd’hui nous sommes en train d’évaluer  le travail qui a été fait la dernière fois en Août, et nous comprenons que ce travail a apporté des avancées palpables, parce qu’aujourd’hui la femme a intégré activement le média et  elle est bien  représentée pas seulement comme journaliste mais aussi en terme des responsabilités car nous sommes en train de compter des femmes qui sont responsables des médias. Nous n’allons pas nous contenter de ce peu de pourcentage déjà obtenu en terme de responsabilités des femmes dans les médias, mais souhaiterions voir dans les jours avenirs des avancées significatives, avoir 70 ou même 90 pourcent  des femmes responsables des médias, cependant nous allons continuer à sensibiliser  les femmes et la communauté afin qu’elle continue à encourager la femme», a laissé entendre Adrienne Riziki.

Les responsables des médias et participants à cet atelier, estiment que les difficultés d’intégrer le genre dans les productions médiatiques du Sud-Kivu, sont liées aux coutumes rétrogrades dont la femme est la principale victime depuis des décennies. Ces gestionnaires des médias se sont engagés à contourner ces différents défis en produisant des spots éducatifs, reportage, émissions et autres genre journalistiques afin d’accroitre la participation des femmes dans la gestion des maisons de presse.

Tenu dans la salle des formations de l’Ecole Technique de Journalisme de Bukavu (ETJ/ISJC), cet atelier de réseautage des responsables des médias et des journalistes  organisé par JDH, s’inscrit dans le cadre du projet « Canada Monde : La voix des femmes et des jeunes.

Moise Aganze

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