C’est aujourd’hui mardi 05 juin que l’on célèbre la journée mondiale de l’environnement placée cette année sous le thème la pollution du plastique. A l’instar d’autres villes du pays, Bukavu fait aussi face à cet énorme problème. Ses habitants utilisent chaque jour des quantités énormes de déchets plastiques non recyclables à cause de la forte croissance de la consommation, dans cette économie informelle. Un nouveau domaine contribue particulièrement à ces déchets, le commerce des plastiques.
Depuis environ dix ans, maman Cécile Nabintu, la trentaine révolue, exerce le commerce des plastiques, du reste pratique et meilleur marché. Le problème, c’est que cela fait exploser la consommation de déchets plastique dans la ville.
« Les consommateurs qui commandent leurs produit, viennent s’approvisionner chez moi. Je prends l’exemple des organisateurs de mariage à Bukavu. Ils emballent leurs légumes et fruit dans un grand emballage plastique qu’ils achètent chez moi. Et comme le plastique est la solution d’emballage la moins chère, c’est ce qui est utilisé… Et cela me rapporte », relate Bintu.
Une jeune dame, abordée par jambordc.info, au centre des affaires à Bukavu, indique qu’elle utilise beaucoup les plastiques surtout quand elle fait des emplettes dans les super marchés de la place.
« Si j’achète des fruits, viande ou légumes dans une alimentation, chaque produit est emballé séparément d’abord et puis mis dans un grand emballage plastique. Je retire tout immédiatement, car si je garde les légumes dans le plastique, ils pourrissent rapidement, déplore-t-elle avant d’ajouter :«Enfin de compte, je finis donc avec ces piles d’emballage plastique à jeter ».
Avec la très forte expansion du commerce des plastiques à Bukavu, les emballages en sachets ont envahi les ménages de la ville. Et deviennent ipso facto, une source potentielle de pollution dans une ville qui croule déjà sous ces déchets. Or son recyclage est peu développé.
Eugide Abalawi Ndabelnze