Sud-Kivu: La dynamique des organisations de la société civile pour la paix en province appelle à la cohésion autour du P-DDRCS en évitant des propos de haine et de division

La dynamique des Organisations de la société civile pour la paix au Sud-Kivu, soucieuse du développement de la province qui ne peut Selon elle, se réaliser par la vérité et non par le mensonge, se voit dans l’obligation d’apporter à l’opinion provinciale, nationale et internationale l’éclairage au sujet de la fausse information distillée dans les réseaux sociaux par certaines personnes qu’elle qualifie des “vendeurs du vent et de manipulateurs du peuple” en rapport avec la session de restitution de la stratégie nationale de mise en œuvre du P-DDRCS assurée par son Coordonnateur nationale, Tommy Tambwe Rudima.

Dans une une déclaration rendue publique ce mardi 03 Mai 2022 et dont copie a été réservée à jambordc.info, La Dynamique des organisations de la Société Civile pour la paix au Sud-Kivu pense que réduire cet important exercice de redevabilité du Responsable d’un programme national ou service public, placé sous la Présidence de la République, aux élus de la province du Sud-Kivu, à un débat sur l’existence ou non de la guerre en République démocratique du Congo, constitue un manque de respect au Peuple sud-kivutien qui a droit à la bonne information.

Cette structure rappelle que la province est une composante politique et administrative du territoire de la République. En tant que second palier de la gouvernance publique, la province dispose d’une compétence concurrente avec le pouvoir central (Art.203, Point 4) en matière de sûreté intérieure. Par voie de conséquence, elle veille au maintien de l’ordre public en vue de la coexistence pacifique de toutes les communautés qui constituent sa population. Ainsi, les Institutions politiques provinciales joueraient un rôle majeur dans la stabilité et le renforcement de la sécurité en vertu du principe de subsidiarité en matière de décentralisation.

” Cependant, nul n’ignore la persistance des conflits de plusieurs natures qui minent la gouvernance, la paix, la cohabitation et le développement socio-économique dans la partie orientale du Pays. Les conflits les plus violents de ces conflits sont ceux qui impliquent les groupes armés locaux auxquels se joignent la présence et l’activisme des groupes armés étrangers. Ce qui génère une grande instabilité. Cette situation a conduit le Gouvernement de la République à la conception d’une stratégie globale de stabilisation et de prévention des conflits. Celle-ci comporte plusieurs initiatives dont le PDDRCS. Spécialisé dans la promotion de la stabilité par la réintégration des ex-combattants dans la vie civile au sein des communautés dans une logique de rétablissement de cohésion sociale grâce au développement économique durable, le P-DDRCS se veut donc un instrument mis à la disposition des provinces en proie à des conflits violents afin de les aider à retrouver la paix en vue de leur développement”,Lit-on dans cette déclaration de la Dynamique des organisations de la Société Civile pour la paix au Sud-Kivu.

Cette derniére dénonce en outre, les actes qu’elle qualifie de “barbarie” perpétrés dans les différents territoires par certains compatriotes véreux au mépris de l’esprit du Constituant congolais de 2006 qui affirme que « Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée ».

Elle fait savoir que la stratégie nationale de mise en œuvre devait intéresser au plus haut point les députés provinciaux, en particulier, et à toute la population du Sud-Kivu.

“C’est en réalité, pour cette raison que le bureau de l’Assemblée provinciale, fort de cette conviction, a organisé une plénière aux fins de comprendre les grandes articulations de la stratégie, sa pertinence au regard de défis à relever. Après avoir éclairé la religion des Honorables Députés dont la majorité était appesantie sur le contenu dans leurs interventions, l’on va assister à deux interventions dont la réponse à l’une par le coordonnateur national a été mal exploitée par les manipulateurs. L’une portait sur l’implication de services techniques étatiques dans l’exécution des activités du programme et l’autre sur l’existence de la guerre ou non en RDC. Pour la première intervention, les services techniques de l’Etat souffrent de dysfonctionnement. Leurs agents ne sont capables de rien. Ils passent tout leur temps à ne rien faire au bureau. Il n’ ya donc pas de raison de les associer à l’exécution des actions du programme. Pourtant, le P-DDRCS veut renforcer l’autorité de l’Etat à la base dont la faiblesse constitue une des causes profondes de la persistance des conflits. La seule façon de le faire c’est d’amener les services publics du pouvoir central déconcentrés en provinces et de services locaux à jouer les rôles qui sont les leurs aux fins de réduire sensiblement l’émergence ou la radicalisation des conflits”,Poursuit la Dynamique des organisations de la Société Civile pour la paix au Sud-Kivu.

Et d’ajouter que:

“Aussi faut-il relever que le minimum d’ordre public qui rend possible la vie en société au Sud-Kivu existe grâce à l’action des services publics. Cette intervention n’a pas choqué les manipulateurs . La seconde intervention soulevait la thèse de l’existence ou non de la guerre en République Démocratique du Congo. En réponse à cette question, le Coordonnateur national s’est limité à la définition du concept « guerre » en droit international tout en rappelant la mission du P-DDRCS. C’est la raison pour laquelle la présente note a été élaborée. La portée de la réponse du Coordonnateur national sur l’existence ou non de la guerre en RDC
S’agissant de la guerre, il est intéressant de mentionner qu’elle demeure une institution juridique, qui obéit aux règles de droit en dépit des évolutions actuelles du contexte international. En tant qu’Organisation de droit public, le P-DDRCS est marqué par le principe de spécialité et soumis aux lois régissant les services publics”.

Selon la dynamique des organisations de la Société Civile pour la paix au Sud-Kivu, Quand on est un homme d’État, on doit adopter un langage d’homme d’État et c’est pourquoi on devient un interlocuteur valable à ne pas confondre avec l’opinion vulgaire. Tout congolais doit rendre hommage en tout respect et avec une pensée pieuse aux nombreuses morts victimes des guerres et des atrocités commises sur les populations de l’Est du Congo et du grand Kasaï. Ainsi, nous ne devons pas confondre la guerre d’autres types de conflits pour ne pas risquer une amalgame qui nous conduira à la confusion et ainsi à la mauvaise diplomatie.

“Les érudits continuent à soutenir que le contexte actuel de la RDC n’est pas un contexte de guerre( Lire l’article 86 de notre constitution et plusieurs autres traités et conventions internatiinaux). Les conflits récurrents avec tous leurs corollaires sont à identifier avec leur sociogenèse et y proposer des solutions. Distinguer ces deux phénomènes ne peuvent nullement constituer un déni aux victimes de l’insécurité dans notre pays et ne relève que d’une simple distinction pouvant aider à déterminer le type de solution à chaque problème”, a-t-elle renchérit.

Et de poursuivre:

“Ainsi, le Coordonnateur national du P-DDRC-S ayant donné sa modeste contribution dans ce débat ouvert à l’assemblée provinciale face aux élus du peuple, ne devait pas être objet d’injures et d’attaques injustes frisant une haine et une antipathie sans fondement! Il a fallu pour cet homme d’État, de se limiter qu’à intervenir dans la marge des objectifs et missions du programme et de ne pas tomber dans le piège du commun des mortels face aux questions d’ordre technique. La guerre se déclare et respecte certaines conventions de droit différemment des autres conflits armés. Que ceux qui vendent négativement l’image de la RDC comprennent dès lors qu’on n’en est plus là et que l’heure de la recherche de solution durable a sonné ! Mettons en places des mécanismes de paix appropriés au contexte des conflits dans notre pays en évitant de crier aux victimes”.

Rédaction

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