Sud Kivu: Grâce Ngabo, une femme battante engagée dans la lutte pour la promotion des droits des femmes en RDC

Grâce Ngabo est très connue pour son dynamisme et son dévouement pour la cause du développement de la province du Sud-Kivu; une femme battante déterminée, femme de valeurs tout autant engagée depuis plusieurs années dans la lutte pour l’avènement de l’État de droit que dans la promotion des droits des femmes.

Grâce Ngabo est également connue sous le nom de « Mama Africa ». Elle est originaire du Sud-Kivu où elle a passé la plus grande partie de son enfance et sa jeunesse.

Elle a débuté son cursus scolaire au Collège Alfajiri avant d’obtenir un diplôme de Licence en sciences économiques et de gestion. Elle a ensuite été diplômée du Collège des hautes études de stratégie et de défense (CHESD).

De son expérience professionnelle

Grace Ngabo a successivement été coordinatrice du projet au sein du Jesuit Refugee Service, administratrice à Peace Développement Church, chargée d’Etude à L’OPEC (ANADEC) et animatrice à Congo Intérim Agency. Ensuite, elle est devenue conseillère du vice-premier ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières. Aujourd’hui, elle est nommée par le chef de l’État pour conduire en province du Sud-Kivu le programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation.

Mme Grâce Ngabo est activement engagée dans l’entrepreneuriat ainsi que la promotion des petites et moyennes entreprises grâce à une forte expertise acquise au sein de l’Office de Promotion des PME du Congo (OPEC) actuellement ANADEC. Elle a également créé des emplois notamment avec la création des établissements « Mama Africa », un atelier de haute couture installé et un salon de coiffure mixte et moderne installé à Kinshasa.

Le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, P-DDRCS, qu’elle dirige depuis presque un an au Sud-Kivu sa Province natale, ses ambitions politiques déclarées ou présumées, ses relations politiques avec les hautes sphères du pays, ses actions philanthropiques à l’endroit des nécessiteux dans cette ville de Bukavu qui a bercé sa tendre enfance, forgé sa jeunesse, aiguisé sa détermination à bouger les lignes.

Grâce Ngabo Mugerangabo, la self-made woman, a enfin décidé de se confier à bâton rompu, contrairement à ses habitudes aux questions des journalistes. Ceci pour éclairer l’opinion sur ses actions concrètes et palpables qu’elle ne cesse de poser pour l’intérêt de la communauté.

De son sentiment de piloter un programme aussi stratégique que le P-DDRCS

Grâce Ngabo laisse entendre que si c’était du temps de sa fringante jeunesse, elle aurait volontiers attribué cela à un accident de la destinée. Mais bien que son obstination à servir son pays, lui consacrer toute son intelligence et ses forces a fini par lui donner la conviction que c’était une tâche.pour laquelle elle s’était vraiment préparée.

« Loin de moi l’intention de faire l’apologie de mon parcours, j’estime que mon passé en tant que conseillère du vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité et de diplômée du Collège des hautes études de stratégie et de défense, CHESD, constitue en soi un background qui me permet de mener à bien ma mission. En dépit du contexte difficile que nous connaissons pour la mise en œuvre effective du programme, ce n’est un secret pour personne. La situation sécuritaire que traverse le pays, particulièrement dans les provinces pilotes du P-DDRCS, à savoir l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, ne nous facilite pas vraiment la tâche pour entamer le processus de désarmement et de démobilisation des éléments des groupes armés. On en connaît qui sont prêts à se rendre et rejoindre le processus et d’autres groupes sont réfractaires. Mais nous continuons des efforts notamment avec des activités de sensibilisation et nous espérons atteindre des meilleurs résultats dans le moyen terme. Je suis optimiste dans la mesure où, depuis notre avènement à la tête du programme, nous nous efforçons, mon équipe et moi, à donner vie au P-DDRCS », confie Grâce Ngabo.

Ce qui justifierait les nombreuses actions que cette femme au cœur généreux avec une proximité sans mesure multiplient aujourd’hui à Bukavu et en Province

Pour Grâce Ngabo, il est dommage que les gens soient habitués à politiser tout à Bukavu. Car à l’en croire, avant d’entrer en politique, elle est toujours intervenue dans le social.

« (…) Je suis à la tête de mon ASBL Initiative Ngabo Grâce (IGN) pour aider mes frères et sœurs à se relever. Partie de rien, j’ai créé toute petite une PME « Mama Africa » qui emploie aujourd’hui plus de 45 personnes ici au pays. Était-ce pour des raisons électoralistes ? Je considère ces médisances comme une expression de la peur de la part de ceux qui demain craignent de faire challenge avec moi. Mais s’ils estiment que leurs actes séditieux suffiront pour impacter ma détermination, alors ils devraient s’armer de beaucoup de patience », a-t-elle renchéri.

Comment Grâce Ngabo entrevoit-elle son avenir ?

Elle travaille pour un avenir radieux. Elle est de ceux qui, avec la discipline personnelle et sa croyance en la dynamique collective, cultivent l’esprit du communautarisme pour le bien de la cité. Ngabo réitère toujours sa détermination de continuer à ne ménager aucun effort pour l’émergence d’une société plus juste où chacun a les mêmes chances de donner un sens à son existence.

 

Régis Maroy

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