Sud-Kivu : Accusée d’incompétence, Joella Sambo n’est pas prête à quitter le Conseil Provincial de la Jeunesse

Une grande partie de membres du comité restreint du Conseil Provincial de la Jeunesse, CPJ en sigle, section du Sud-Kivu désavoue Joella Sambo à la Présidence de cette organisation des jeunes. Ils l’ont fait savoir au cours d’un point de presse tenu à Bukavu ce vendredi 6 Août 2021.

Pour cause, plusieurs griefs sont reprochés à Joella Sambo, Présidente du CPJ, notamment le défaut de collaboration dans la gestion du bureau du CPJ et l’orgueil.

« (…) Tout juste après notre investiture, elle a coupé le contact et la connexion avec l’équipe élue et investie en quittant le groupe Whatsapp du bureau et par la même occasion, elle a multiplié des groupes Whatsapp public du CPJ comme si le mandat dont nous jouissons nous avait été donné par les réseaux sociaux. Mlle Joëlla SAMBO avait initié, à l’encontre de la volonté du bureau et en violation des articles 6 et 7 des statuts du Conseil National de la Jeunesse(CNJ), un projet chimérique pour venir en aide aux sinistrés de Kamituga lors de l’éboulement qui avait endeuillé plusieurs familles en septembre 2020 mais qui a fini par être bâclé et n’a pas abouti suite à un manque de transparence dans la gestion des dons, biens et argent collectés auprès des particuliers pour cette fin », ont déclaré ces jeunes.

Contactée à ce propos, Joella Sambo rejette en bloc toutes ces accusations et indique que le bureau du Conseil Provincial est l’émanation des présidents provinciaux des organisations des jeunes membres du CPJ. Selon elle, le désaveu ou encore la destitution ne relèvent aucunement de la compétence des membres du bureau.

« Le bureau du Conseil Provincial de la Jeunesse est l’émanation des présidents provinciaux et des organisations des jeunes membres du CPJ à partir de l’assemblée générale, et c’est la même assemblée générale qui a le droit de destituer un membre du comité. Une fois de plus les collègues viennent de prouver  leur volonté de laisser la jeunesse graviter autour des conflits qui ne sont à l’avantage de personne. Surtout que les personnes physiques ou morales qui peuvent appuyer la jeunesse ne peuvent pas le faire dans des conditions de conflit », a-t-elle rétorqué.

Elle poursuit en faisant remarquer à ses collègues que dans son ensemble le Conseil Provincial de la Jeunesse a besoin de toute sa diversité et sa complémentarité que ce soit dans les actions que dans la réflexion. Elle invite ces derniers au travail tout en les appelant à proposer des actions novatrices au profit de la jeunesse Sud-kivutienne.

Signalons ici que des divergences d’avis rétentissent depuis l’élection de Joella Sambo à la tête du CPJ/Sud-Kivu. Où le ministère provincial de la jeunesse avait tenté d’harmoniser la situation mais sans succès.

Il sied de noter que, parmi les 8 membres actifs au bureau du Comité restreint du CPJ en province du Sud-Kivu, 6 sont acquis à la cause du détrônement de Joella Sambo.

Alpher Kalala

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