Le document brandi comme lettre de démission est un faux, répète le numéro 1 de la Haute cour. C’est un véritable feuilleton qui se déroule à ce jour à la Cour constitutionnelle où le Président de la République Félix Tshisekedi venait de prendre acte de la démission du magistrat Benoît Lwamba Bindu que la Haute Cour lui a transmise. Mais hier, de Bruxelles où il poursuit les soins de santé, Lwamba Bintu a instruit son Avocat-conseil, Me Théodore Ngoy qu’il reconfirme qu’il n’a jamais signé une quelconque lettre de démission et que, si elle existe, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un faux et usage de faux dont les auteurs seront pénalement poursuivis.
Par voie de conséquence, Benoît Lwamba se déclare toujours Président en fonction de la Cour constitutionnelle. Il demande d’ailleurs à ce qu’on puisse arrêter la procédure de son remplacement en cours qui a comme soubassement un faux document qu’on attende son retour au pays pour lever toute équivoque. Il le dit et redit par l’entremise du Prof. Théodore Ngoy, son avocat-conseil pour que nul n’ignore que lui, Benoît Lwamba n’a jamais démissionné de son poste de président de la Cour constitutionnelle.
On est là dans la haute magistrature avec des hautes Cours qui ont la maîtrise du Droit et qui œuvrent pour la vérité. On est perplexe sur le théâtre qui se joue à ce jour à la Cour constitutionnelle. Il y règne une cacophonie totale entre Benoît Lwamba et les autres juges. Il y a deux semaines, la plénière composée de sept juges a acté la démission que le président de la Cour leur a envoyée de Bruxelles où il est en soins.
Mais lorsque cette lettre de démission est transmise au chef de l’Etat pour disposition, de Bruxelles Lwamba Bindu dément et soutient mordicus qu’il n’a jamais démissionné de son poste de président de la Cour constitutionnelle et conteste la légalité de cette lettre qu’il présente comme fabriquée dans certaines officines et non de sa signature authentique.
En dépit de cette controverse sur cette démission supposée du n°1 de la Haute cour Benoît Lwamba, le Président de la République prend, lui, acte de cette démission qui a été déposée par la Cour constitutionnelle. Le prochain acte sera la nomination d’ici quelques jours, par le chef de l’Etat, du nouveau Président de la Haute cour étant donné que le Juge Benoît Lwamba fait partie du quota du Président de la République.
De quel côté se trouve la vérité ? On finira par le savoir sous peu. Quand on sait que les autres sept collègues juges de Lwamba, présents à Kinshasa, parlent, eux, d’une démission en bonne et due forme de leur président, âgé et souffrant. Alors, Benoît Lwamba aurait-il démissionné avant de se rétracter suite à des pressions … politiques ? Ou l’aurait-on poussé à démissionner pour laisser vacant le poste de Président ?
Avec Forum des as