La Nouvelle dynamique de la Société civile (NDSCI) en République démocratique du Congo a soutenu l’idée d’une transition sans Joseph Kabila à la tête du pays, au cours d’une conférence de presse tenue à sa direction nationale à Bukavu, lundi 30 octobre 2017.
Dans ce face à face avec la presse, le président national de la NDSCI, Jean-Chrysostome Kijana, faisant une lecture de la situation politique et sociale actuelle en RDC, croit que le chef de l’Etat « Joseph Kabila ne rêve même pas de quitter un jour le pouvoir, et il ne permettra jamais l’organisation des élections sanctionnant son départ ».

Alors que des voies plaident pour des personnalités ayant un crédit sur l’échiquier national et international pour diriger une éventuelle transition en RDC, la NDSCI préconise une année de transition avec, à la tête du pays une femme issue de la Société civile.
« Ce n’est pas exclu que les femmes ne peuvent pas bien faire. Nous devons à un certain moment aller au-delà des sentiments liés à une certaine appartenance communautaire (…) nous devons voir le Congo. Continuer à avoir des dirigeants nous imposés de l’extérieur, ça serait faire un cercle vicieux. Ils y a des hommes et des femmes aussi intègres vivants au pays qui peuvent prendre la tête du pays pour cette courte transition (…) », a-t-il souligné.
Selon Kijana, au regard de la situation socio-politique de l’heure, une femme serait mieux placée aux commandes et ne saurait trahir.
« Lorsqu’une femme s’engage réellement avec conditions, c’est très rare qu’elle finisse par trahir… c’est pour nous l’occasion aussi de reconnaitre le travail de la femme Congolaise, qu’elle est aussi capable de jouer un rôle central », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, la NDSCI, prenant acte de l’entrée en fonction du nouveau gouvernement provincial du Sud-Kivu, fustige le choix du chef de l’exécutif Claude Nyamugabo de s’installer à l’hôtel au lieu du cabinet où était installé son prédécesseur Cishambo.
Jean-Marie Mulume
