Kinshasa a menacé samedi de quitter la Cour pénale internationale (CPI). Une décision qui intervient à la veille du verdict d’une peine en appel à l’encontre de l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba, exclu de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre.
La RDC « n’exclut pas, en désespoir de cause » de se retirer de la CPI, lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui fait état « de pressions sur les juges » en lien avec « la politique intérieure » congolaise.
Dans le fond, Kinshasa soutient mordicus que « plusieurs indices concordants, en sa possession, indiquent que certains gouvernements occidentaux exerceraient des pressions sur les juges de la CPI ».
Ces « pressions » porteraient sur des affaires devant la CPI « en relation avec la situation en RDC, susceptibles d’avoir une incidence sur le processus électoral en cours ».
Par son communiqué, le gouvernement congolais semble redouter un acquittement de Jean-Pierre Bemba ce lundi 17 septembre 2018. Ce qui lui permettrait de revenir dans la course à l’élection présidentielle.
Or, la CPI doit se prononcer sur la peine de l’ex-chef de guerre dans une affaire pour subornation de témoins.
Opposant du régime en place, Bemba a été exclu de l’élection présidentielle en RDC par la commission électorale puis la cour constitutionnelle en raison de cette condamnation prononcée par la CPI.
Jean-Pietre Bemba avait déposé sa candidature début août à Kinshasa après sa libération et son acquittement en juin par la CPI dans l’affaire principale portant sur des exactions commises par sa milice en Centrafrique en 2002-2003.
Ndabelnzeem