RDC : 100 premiers jours du deuxième mandat du Chef de l’État, aucune institution politique installée officiellement

Le retard dans l’installation des institutions en République démocratique du Congo (RDC) bloque la machine de l’appareil comme le constatent plusieurs observateurs. Une situation qui s’observe depuis la prestation du serment du Chef de l’État pour son deuxième mandat, le 20 janvier dernier.

En effet, toutes les institutions à l’exception du Président de la République sont devenues obsolètes et exigent la mise en place
de nouveaux animateurs.

Plus de trois mois déjà, l’élection et l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale ne sont pas toujours effectives. Le gouvernement démissionnaire continue à assurer la gestion des affaires courantes. La nouvelle Première ministre n’arrive pas aussi a formé son gouvernement deux semaines après sa nomination.

Et si elle arrivait à le faire, elle devra attendre que le bureau définitif de l’Assemblée nationale soit installée pour obtenir l’investiture de son équipe. Dans la foulée, une partie des juges de la Cour constitutionnelle sont déjà hors mandat et devraient être remplacés.

Les nouveaux Sénateurs ne sont pas encore étaient élus et tous les gouvernements provinciaux ne sont pas aussi investis.

Bref, tout est bloqué, pendant que le pays fait face à des multiples urgences tant sur le plan sécuritaire que sur le plan socioéconomique. Le pouvoir public ne dispose pas d’animateurs compétents pour engager pleinement la République.

Conformément à l’article 114 de la Constitution, le bureau provisoire de la Chambre basse ne dispose plus d’aucune prérogative à l’exception de l’organisation des élections et l’installation des membres du bureau définitif.

Selon des sources à l’Assemblée nationale, les tractations seraient en cours au sein de l’Union Sacrée de la nation afin de se partager les responsabilités. Ce retard enregistré à l’Assemblée nationale accassionne un blocage estime certains observateurs au Sud-Kivu, soulignant que l’investiture du gouvernement est une prérogative dévolue au seul bureau définitif.

Pendant ce temps, le fonctionnement normal des institutions publiques se trouve dans une léthargie qui rend les conditions de vie très compliquées sur toute l’étendue du pays.

Juvénal MUTAKATO

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