Au cours d’une conférence sur la responsabilité des intellectuels face à un Etat en péril, tenue à Kisangani dans la province de la Tshopo, mercredi 26 avril 2018, les orateurs ont disqualifié l’attitude des dirigeants congolais qui a plongé le pays dans l’obscurantisme.
Tour à tour, les conférenciers ont exposé sur la crise actuelle en République démocratique du Congo, base de la dégradation de la situation socio-économique des citoyens congolais aujourd’hui.
Dans son speech, le professeur Jacques Njoli charge les congolais proches du pouvoir de complicité de malheur de tout un peuple.
« (…) Les syndicalistes de la dictature sont tous ceux qui accompagnent les médiocres à détruire le pays », martelait d’un ton répugnant, le Prof Jacques Njoli.
Soutenant son collègue, le professeur Kalele Matthieu s’attaque contre les congolais qui endorment leurs frères à travers des églises que de les inciter au travail pour améliorer la situation socio-économique de leurs familles.
« Les indopakistanais, les libanais et autres sont au Congo et ont comme préoccupation de créer des supermarchés, par contre les congolais ont comme préoccupation de créer des églises (…)», regrette le Professeur appelant à un changement du système.
« Le camion est en panne, il faut le réparer (…), il faut tout changer en profondeur et surtout le système politique », soutient-il.
C’est la « mort de l’Etat » congolais, estime pour sa part le Professeur Antoine Ngute. A l’en croire, la République démocratique du Congo est, actuellement comparable à un pays englouti par l’obscurantisme.
« L’Etat est mort, il a été assassiné par l’obscurantisme », a déclaré en substance le Prof Ngute soutenu par son pair André Mbata qui invite l’intellectuel de Kisangani à dénoncer lorsque le chose n’avancent pas.
« (…) l’intellectuel ne doit pas rester neutre. Un intellectuel qui n’est pas engagé n’existe pas », a-t-il conclu.
Sandra Mapenzi