Entre le 1er octobre 2023 et le 15 mars 2024, le Bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme(BCNUDH)a documenté 2 110 violations et abus des droits humains dans toute la RDC.
Parmi celles-ci, 59 % ont été commises par des groupes armés, et ils comprennent des exécutions sommaires et des violences sexuelles liées au conflit.
Près de la moitié de ces violations et abus ont été commis dans la province du Nord-Kivu, où la violence et les tensions ont atteint un stade critique.
Le conflit armé entre le groupe armé M23 et l’armée congolaise (FARDC) s’est intensifié et s’est étendu au-delà de Rutshuru en territoire de Masisi.
Des centaines de milliers de personnes ont fui vers la capitale provinciale de Goma et, plus au nord, dans la province du Sud-Kivu. Selon des sources humanitaires, ce conflit a déplacé plus de 2 millions et demi de personnes dans le Nord-Kivu entre février 2022 et janvier 2024.
Les femmes et les filles sont, une fois de plus, particulièrement vulnérables à la violence sexuelle et à d’autres formes d’abus et d’exploitation sexuels, notamment dans les camps de personnes déplacées et aux alentours.
Le Bureau conjoint des nations unies pour les droits de l’homme rapporte que, depuis octobre, 156 personnes ont été sommairement exécutées par le M23. Le M23 a également abusé sexuellement de 30 femmes et de 12 enfants, et a enlevé 127 civils, notamment pour les enrôler de force dans les combats. Ces chiffres ne représentent pas toute l’ampleur des abus.
Rédaction