Quatre corps sans vie sont déjà sortis des décombres du site de Muvumbuko dans la carrière minière de Rubaya en territoire de Masisi, province du Nord-Kivu. Ceci, suite à un éboulement de terre survenu mercredi 05 février. Les circonstances qui seraient à l’origine de cet éboulement sont inconnues jusqu’à présent.
Les sources locales renseignent que les recherches se poursuivent sur ce site car, il est difficile de déterminer avec exactitude les nombres des creuseurs artisanaux présents sur le lieu au moment de l’éboulement.
« Jusqu’à présent il n’y a que quatre corps que nous avons réussi à récupérer. Nous continuons avec les recherches pour voir s’il y en aura d’autres personnes », rapporte un habitant de la place au téléphone du permanent de jambordc.info à Goma.
Une certaine opinion de la région pointe d’un doigt accusateur le gouvernement qui laisse ces exploitants artisanaux travailler dans des conditions qu’ils qualifient d’inhumaines. Pour eux, la solution serait la mise en place des zones d’exploitations artisanales et industrielles.
De son côté, la jeunesse inter communautaire de Masisi pense que les responsabilités sont partagées entre la coopérative qui regroupe ces creuseurs artisanaux et le gouvernement.
Tout en compatissant avec les familles des victimes de ce drame, Samy lUKOO chargé de communication de la jeunesse inter communautaire de Maisisi propose quelques pistes des solutions pour mettre fin aux éboulements dans cette partie de la province.
« Nous ne pouvons que demander au gouvernement de bien proposer une zone pour l’exploitation artisanale et une autre pour l’exploitation industrielle. Mais aussi la coopérative qui regroupe ces creuseurs doit être responsable en indemnisant la population victime de cet incident. Le gouvernement doit également chercher un moyen pour lutte contre les éboulements longtemps décrié par la population dans cette zone», a-t-il demandé.
Pour information, cet éboulement fait suite à un autre qui s’est produit le lundi 03 février 2020 dans le site minier de Kakombe dont aucun bilan n’est établie jusqu’à présent.
Augustin SADIKI depuis Goma/Nord-Kivu