Le gouvernement burundais refuse de collaborer avec la Cour pénale internationale (CPI) dans l’enquête ouverte par le Procureur de la Cour sur les crimes qui auraient été commis au Burundi ou à l’extérieur par ses ressortissants du pays.
« Le Burundi n’ouvrira jamais la collaboration avec la CPI », a annoncé à RFI la ministre burundaise de Justice au lendemain déclaration de l’ouverture officielle d’une enquête dans ce pays.
C’est depuis 2015 que le gouvernement de Bujumbura avait tout fait pour échapper à cette enquête qui, malgré tout, venait d’être annoncée par la Cour.
Il sied de rappeler que depuis le 5 septembre, le Bureau du Procureur de la CPI avait ouvert une enquête sous scellés sur la situation au Burundi qui aurait conclu à des probables crimes contre l’humanité.
Les données détenues actuellement par la Cour résultent des investigations qui ont été réalisées seulement dans les camps de réfugiés où plusieurs avaient témoigné car, la commission des enquêteurs n’avait été reçue par le gouvernement burundais.
La question reste à savoir si le refus de Bujumbura de collaborer avec la CPI n’handicaperait, voire rendre impossible ces investigations.
Jean-Marie Mulume