Kisangani/Dossier Fride Kelekele: Le juge Pendantimo condamné à 12 ans de prison

Jeudi 5 octobre, le juge Pandantimu, président du tribunal de commerce de Kisangani, a ordonné la torture contre sa première femme Fride Kelekele avec qui il est en instance de divorce. La vidéo de l’arrestation accompagnée de la torture, qui aurait été filmé par lui-même, a été publié sur les réseaux sociaux et a suscité beaucoup d’indignations et de condamnation.  En collaboration avec JDH, JamboRDC couvre pour vous l’évolution de cet évènement. Les informations sont mises à jour en fonction de l’évolution de l’affaire.

11h20, le 6 octobre 2023): Après la condamnation du juge Pandantimu, le président du Conseil supérieur de la magistrature prévient “aucun magistrat n’est au dessus de la république”

Réagissant auprès de nos confrères de Forum des as, Dieudonné Kamuleta souligne qu’aucun magistrat ne doit utiliser sa position pour porter atteinte aux droits de l’homme et bafouer  les lois de la République. Il tient ainsi à imposer, au sein de la magistrature, le respect de l’éthique, de la déontologie et des lois de la République, tâchant de faire comprendre qu’aucun magistrat n’est au-dessus de la République.

(06h25, le 06/10/2023): Le juge et professeur Pandantimu Big Waganga condamné à 12 ans de prison. 

Le verdict vient de tomber après quelques heures d’audience en flagrance. Le juge Pandantimu est condamné à 12 ans de servitude pénale principal et au payement de 10 milles dollars américains à allouer à la victime, son ex femme. Le tribunal vient d’ordonner son arrestation immédiate ainsi que celle des policiers récalcitrants. (Extrait du jugement)

 

(21h30);  Arrestation du juge professeur Pandatimo

Le procureur général de Kisangani vient de signer un mandat d’amener contre le juge Pandantimo. Il serait déjà à la cour d’appel. Une audience en flagrance va bientôt commencer.

Eve Bazaiba, ministre nationale de l’environnement, annonce sa solidarité et compassion à Fride Kelekele “cette femme victime d’actes dégradants et inhumains”

(1) Eve Bazaiba sur X : “Présente à #Kisangani, je prends part au procès en procédure de flagrance à la cour d’appel de la Tshopo contre le Professeur PANDATIMO. Que la justice soit dite sur cet acte qui dégrade la femme. Ma solidarité et compassion à cette femme victime d’actes dégradants et inhumains. https://t.co/KW1RYDLH0m” / X (twitter.com)

(11 heures) La ministre d’Etat de la Justice, Rose Mutombo s’implique pour que justice soit rendue à madame Fride Kelekele.

“La Ministre d’Etat sera en contact dans la journée avec le procureur général près la cours de cassation pour connaitre le sort reservé au magistrat”, souligne Me Josepha Pumbulu, conseillère au ministère de la justice.

De son côté, nous apprenons que la gouverneure de la Tshopo, Madeleine Nikomba, vient d’ordonner l’arrestation des deux policiers auteurs de la torture. L’arrestation du juge professeur devait intervenir dans la journée.

(14 heures) Des organisations féminines demandent l’arrestation du juge Pandatimo pour torture sur sa femme

La vidéo a fuité depuis ce matin du 5 octobre 2023. On y voit une femme trainée par deux policiers, frappée, ligotée puis embarqué sur une moto pour le cachot. La dame, c’est Fride Kelekele, femme du juge et professeur en droit Pandatimo Big Waganga. Le couple serait en instance de divorce. (Document)

(1) KIS24 Infos sur X : “#KISANGANI Traitement inhumain contre Madame Fryde, dont la vidéo est devenue virale, les organisations féminines et mouvements féministes de #Kisangani, exigent au Premier président de la cour d’appel de Kisangani de prendre toutes les dispositions nécessaires. (Déclaration)🔽 https://t.co/MlUBhDLDiR” / X (twitter.com)

Cette vidéo dont les images font froid au dos a été partagé des milliers des fois sur les réseaux sociaux au point de créer une forte indignation contre les violences basées sur le genre contre cette femme et une demande de la justice.

Réunies à Kisangani, des organisations féminines de la société civile de Kisangani ont publié un communiqué en synergie dénonçant le traitement inhumain et dégradant contre madame Kelekele Fryde. « Cette barbarie policière aux allure médiévales et machistes contre la femme dans une affaire judiciaire de divorce pourtant prise en charge par les instances compétentes, constitue une grave atteinte à la dignité de la femme et une violation des droits humains », notent les organisations féminines de Kisangani.

Nous « exigeons au premier président de la cour d’appel de Kisangani de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que tous les auteurs et commanditaires de cette grave violation des droits de la femme soient identifiés, arrêtés, poursuivis et déférés devant leurs juges naturels afin de répondre de leurs actes », insistent-elles.

Du côté du gouvernement, le ministère de la justice affirme être saisi du dossier et promet des sanctions exemplaires contre le juge délinquant. « La ministre d’Etat sera en contact dans la journée avec le procureur général près la cour de cassation pour connaitre le sort réservé au magistrat », a annoncé Me Josepha Pumbulu, conseillère de la ministre de justice en RDC.

Kisangani : Une vidéo d’une femme torturée sur demande de son mari, juge de surcroit, fait le buzz

C’est une vidéo  d’une 1 minutes 24 seconde.  On y voit une femme trainée par terre, violemment ligotée les mains dans le dos, torturée puis embarquée sur une moto. La femme crie à qui peut l’entendre demandant secours. Cette vidéo appelle à une forte solidarité pour lutter contre cette forme des violences basées sur le genre en République démocratique du Congo.

Cette scène se serait passé ce jeudi à Kisangani. La femme serait en instance de divorce avec son mari qui lui serait un professeur en droit et juge au tribunal de commerce.

Voici la vidéo:

Johanna Byenda

 

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