Dans l’objectif de diminuer la propagation de la pandémie de Coronavirus en province du Sud-Kivu, le port des masques a été de nouveau obligatoire dans la ville de Bukavu depuis ce lundi 31 Août dernier. Ainsi, les éléments de la police nationale congolaise (PNC) ont été instruits sur l’arrestation de tout contrevenant à cette décision. Occasion pour certains habitants de Bukavu de condamner la manière dont se font ces arrestations, dans la violation des droits humains.
Au cours d’une descente dans les rues de la ville ce mardi 1er septembre 2020, plusieurs habitants témoignent avoir été victimes des arrestations arbitraires de la part de la police suite au manque du cache-nez.
« J’ai été blessé par des policiers dans la soirée de ce lundi 31 Août 2020 en venant du marché de Nyawera car je me sentais étouffée par le cache-nez et j’avais envie de prendre l’air. C’est ainsi qu’un Monsieur avait sauté sur moi brutalement et je me suis retrouver par terre et rançonnée », témoigne Esther Munyangi.
D’autres habitants rassurent avoir assistés à des arrestations brutales et qui ne respectent pas la dignité de l’homme, pendant ces quelques jours où le port des masques est devenu obligatoire.
« J’ai vue une sœur arrêtée par un policier. Ses habits été déchirés et après on l’a demandé une somme de quatre mille francs congolais (40.000Fc) pour la laisser partir après l’avoir malmenée », indique une vendeuse des pagnes.
Eu égard à toutes ces arrestations, les observateurs avisés alertent sur cette façon d’interpellation de la population et appellent les éléments de la police nationale congolaise à œuvrer dans le respect des droits humains et la dignité de l’homme.
Murhula moïse