Bukavu : Plusieurs filles traînent encore dans des maisons de tolérance (témoignage)

Différente de la journée du 8 mars qui est la journée internationale des femmes, depuis 2012, on célèbre également, la journée internationale de la fille tous les 11 octobre. À cette occasion, sous l’initiative de l’organisation journaliste pour la promotion de la démocratie et de droits humains, JPDDH, jambordc.info a eu à interroger certaines filles de la ville de Bukavu, rencontrées à des places publiques. Ces filles, dont l’âge varie entre 13 à 20 ans, font savoir qu’elles s’engagent dans la prostitution à cause des difficultés qu’elles rencontrent dans leurs familles et d’autres à cause d’une mauvaise compagnie.

Yvette, une jeune fille de 16 ans, au moment de l’adolescence s’est créé une mauvaise compagnie et a été chassé de son toit familial par sa marâtre. Dans sa manière curieuse et incontrôlée, sans aucun suivi d’une personne adulte, elle s’est jeté dans un mouvement de débauche pour gagner sa vie.

Elle passe son temps dans de boîtes de nuit, maisons de tolérance et d’autres coins de proximité.

“C’est à peu près 8 mois que je suis dans l’une de maison ici. Ma marâtre m’a chassé disant qu’elle ne supportait plus me voir avec Alphonsine, une fille de l’amie de ma défunte mère. C’est comme ça que mon amie m’a amené ici. Elle aussi n’a plus de parents … Pour la ration, nous faisons la rotation. Je me débrouille comme une grande fille. Je manque jamais 10$ par jour. Je me sens mieux ici …” Explique-t-elle.

Elle fait des relations avec tout genre de personnes qui s’intéressent à elle pourvue qu’elle reçoive quelques choses en retour.

“Mon sexe, ma banque”, dit-elle en souriant. “Je couche avec n’importe quel homme s’il a à me donner. J’en manque jamais. Je préfère ici que chez nous où ma marâtre me tabassait à mourir …”, poursuit elle.

Eu égard à cela, une certaine opinion appelle les parents à rester en collaboration avec leurs enfants, plus particulièrement les filles. Car une fois délaissées, elles sont victimes de plusieurs dégâts entre autres vol, viol, maladies et infections sexuellement transmissibles.

Rappelons que la consécration de cette date est due au fait que les petites filles, les adolescentes font face à des difficultés différentes de ce que les femmes adultes peuvent rencontrer : mariage et grossesse précoce, excision, exploitation, travail domestique, violence, trafic.

Rachel Rugarabura, JRI

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