Le maire de la ville de Bukavu Meschack Bilubi invite les femmes vendeuses des souliers usagers du marché de Kadutu à des pourparlers pour une solution durable à leur problème.
Il l’a dit dans une interview accordée aux professionnels des médias ce mercredi 27 juillet 2022, pendant que ces femmes manifestaient devant l’hôtel de ville.
En effet, depuis les heures d’avant-midi de ce mercredi 27 juillet, ces vendeuses ont assiégé la mairie de Bukavu. Celles-ci se sont mises assises sur la route bloquant la circulation sur le sentier Patrice Emery Lumumba au niveau de la mairie.
Pour cause, ces dames dénoncent la vente de leurs places d’étalage par des Inconnus.
Selon l’une d’elles, c’est depuis le lundi 11 juillet 2022 que cette place appelée à Kadutu « ceinture marché » à été envahie par les policiers qui les ont chassées de cet endroit vers un autre où elles disent ne pas exercer convenablement leurs activités.
« Nous voulons qu’on libère notre place d’étalage ou nous exerçons notre commerce depuis plus de 50ans. Nous avons vu nos parents et grands parents exercer ce même commerce à cet endroit pour nous trouver de quoi survivre. Les places sont actuellement réservées pour le stationnement des véhicules des riches pendant que nous les bas peuples qui les occupions vivons dans la misère. On nous a amenées dans un soit-disant marché en étage ou nous ne trouvons pas des clients car nous vendons les souliers de 1000 et 2000Francs Congolais et ce sont les passagers qui sont nos clients. Avec notre capital de 20$, on nous oblige Maintenant d’acheter les places à 500$ c’est la sorcellerie ou quoi ?. Nous savons pas pourquoi on nous force ce marché en étage que nous ne méritons pas pourtant les grossistes des matelas et médicaments sollicitaient sans succès cet endroit. Le responsable du marché a indiqué qu’il nous envoit dans cet hangar parce que nous exerçons nos activités sur la chaussée pourtant nous sommes au milieu du marché. Ils ne dérangent pas ceux qui étalent réellement sur la chaussé comme à la place kibonge mais viennent nous déstabiliser dans notre recherche du pain quotidien. » explique avec colère cette manifestante.
Le maire de Bukavu mentionne qu’effectivement un hangar a été construit dans ce marché avec environ 600 places pour permettre aux vendeurs d’exercer en toute quiétude sans être exposés aux intempéries comme la pluie, le vent, la poussière, le soleil et autres.
Bilubi ajoute que Si ces vendeuses trouvent qu’une quelconque procédure de leur déplacement ne les a pas arrangées, elles ont la charge de saisir la mairie officiellement pour que leurs insatisfactions trouvent solutions de manière pacifique et non pas pénaliser la circulation comme elles ont procédé.
Gisèle Bashwira