Bukavu: Les habitants dénoncent la léthargie dans la fixation des prix du transport en commun

Les habitants de la ville de Bukavu dénoncent la cacophonie observée dans la fixation des prix du transport en commun par certains conducteurs des taxis-bus et taxis-voitures.

Selon certains d’entre eux rencontrés par un reporter de jambordc ce jeudi 25 août, depuis l’interdiction de la circulation des taxis-motos sur le boulevard Patrice Emery Lumumba, les chauffeurs deviennent intenables.

Pour Nsimire Mirindi habitante de Kadutu qui exerce ses activités dans le marché de Kadutu, indique que ce problème affecte négativement ses finances ce dernier temps.

“Je suis particulièrement frappée par cette décision du gouvernement. Je n’arrive pas à accéder à l’endroit voulu et à l’heure souhaitée. Pour venir en ville nous trouvons le transport après une longue attente sur l’arrêt et le nombre insuffisant des taxis-bus influencent la hausse du prix par certains conducteurs. Ces derniers nous font payer le double de la somme que nous payions avant cette mesure. Moi et ma famille nous consommons ces derniers temps environ 15000 Francs Congolais(FC) par jour seulement dans les courses et cette somme touche directement mon capital. Pendant cette période de préparatifs de la rentrée scolaire des enfants, c’est vraiment compliqué pour moi.” Explique-elle.

De son côté Serge Namegabe passager de taxi-voiture rencontré au même endroit renseigne qu’il s’observe une différence entre l’arrêté signé dernièrement par la mairie fixant le prix du taxi à 700 FC la course et la réalité sur le terrain où elle est payée à 1000 FC sans tenir compte du trajet à parcourir.

“Depuis l’interdiction de circulation des taxis-motos sur avenue Patrice Emery Lumumba, nous dépensons beaucoup d’argent dans le transport par taxi car avec autant de courses à faire par jour et en payant 1000 FC la course et cela quelque soit le trajet je me trouve dans l’impossibilité d’acheter même le pain pour les enfants le soir. Les courses qui me coûtaient 5000 FC en utilisant la moto me coûtent désormais plus 10.000 et des taximen ne me font pas arriver à destination. Si je dois me rendre dans les avenues, on me demande de payer la location à 5000 ou 10.000 FC la course. Avec quel revenu ?” S’exclame Serge.

Ces usagers du transport en commun de la ville de Bukavu appellent les conducteurs de ces engins à la prise de conscience et l’esprit patriotique pour voir non seulement leurs intérêts mais aussi ceux de leurs clients.

Ils invitent aussi les autorités provinciales à instaurer des stratégies d’accompagnement de la mesure fixant le paiement du taxi à 700 FC ainsi que le prix du bus.

Gisèle Bashwira

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