Bukavu : Des vendeuses exposées dans un nouveau marché pirate crée à l’entrée Mukukwe

Depuis le mois de Juillet 2021, la commune d’Ibanda avait lancé la campagne de lutte contre les marchés pirates dans cette entité.

Le bourgmestre ad intérim à cette période Daniel Dunia Runiga a indiqué que cette campagne vient rendre effective la décision du gouverneur de la province Théo Ngwabidje Kasi qui veut voir la province qu’il dirige exemptée des marchés pirates et particulièrement la ville de Bukavu.

Actuellement cette décision est mise en pratique par les agents de l’ordre de manière active.

A Nyawera par exemple, les vendeuses sont chassées à longueur des journées par ces éléments vers des lieux vaguement connus.

Selon un constat fait par un reporter de jambordc.info ce vendredi 26 août 2022, les femmes chassées au niveau de là où se tiennent les policiers de roulage à l’entrée hippodrome se regroupent désormais à l’entrée de la route menant vers Mukukwe.

A ce lieu, les véhicules ont du mal à se frayer passage étant donné que ces citoyennes envahissent cet espace. Ces dernières tiennent leurs marchandises en mains pour les unes et d’autres les étalent carrément à même le sol à la recherche du pain quotidien en même temps exposées à tout type de danger à cet endroit.

Bintu Biruke vendeuse des légumes communément appelés “Bishusha”tire la sonnette d’alarme face à cette situation.

Nous sommes sans recours, abandonnées à notre triste sort. Les policiers et parfois les soldats nous chassent comme des chiens. Parfois ils nous fouettent sans pitié. En courant, nous perdons certaines de nos marchandises et d’autres s’abîment en tombant. Si les autorités ne veulent pas que nous vendions là où elles nous chassent, pourquoi ne nous aménagent-elles pas des places où vendre? Nous sommes conscientes que nous nous exposons surtout aux accidents ici mais comment allons-nous assurer la survie de nos familles si nous ne faisons pas ce petit commerce et cela peu importe où ? Qui peut réellement comprendre notre peine et y trouver solution pendant ce moment critique ? S’interroge sans réponses cette femme la vingtaine révolue.

Contacté le bourgmestre Evariste Ntaitunda Namegabe pour sa réaction face à ce problème, ce dernier ne prenait pas nos appels malgré nos nombreuses tentatives.

Malgré tout, cette problématique etant toujours d’actualité, c’est donc un dossier à suivre.

Joyce KALUMUNA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.