Bukavu : Les femmes dites infructueuses, victimes d’une risée pour la communauté

Des femmes qui ne parviennent pas à procréer au bout de quelques mois  voir quelques années de mariage sont la risée de la communauté. Elles sont souvent victimes de la pression venant de la société, de belles familles et parfois des leurs maris. Ces femmes dites infructueuses se voient ainsi diabolisées et regardées d’un mauvais œil par cet entourage immédiat qui, pourtant devrait les couvrir et les soutenir dans cette épreuve de la vie. Occasion pour certains analystes de décourager cette pratique de la société vis-à-vis de ces femmes.

Pour une certaine opinion, le mariage n’a pas de sens s’il n’aboutit pas à la conception d’un ou des enfants. Face à ce poids de la société, et conscientes du fait que la nativité en plus d’être un symbole de bonheur et de richesse, a un enjeu d’héritage et de présence ; ces femmes «stériles» sont prêtes à tout sacrifier pour surmonter ce problème et faire plaisir à leur homme.

Se confiant au micro de jambordc.info, certaines de ces femmes infructueuses,  font savoir qu’elles se sentent stigmatisées ; avant d’ajouter qu’elles ne vivent pas en paix dans leur foyer.

“Il y a 7 ans que suis en couple. Je vis mal avec cette situation d’infertilité dans mon couple. (…) Même ma belle-famille, mon entourage, personne n’est honnête envers moi. Parfois je reçois certains membres de ma belle-famille qui se permettent de me le dire en face et avec des mots déplacés. J’attends seulement que mon mari me chasse de la maison parce qu’il me l’a déjà promis. De fois il ne rentre même pas à la maison et je n’ai pas droit de dire quoi que ce soit” s’indigne une femme victime de ce problème.

D’autres femmes font savoir qu’elles sont considérées comme étant des principales responsables de la non-procréation de leurs couples. Elles regrettent que plusieurs hommes disent qu’ils y sont pour rien.

“Mon mari dit toujours qu’il est en bonne santé. Il me donne même des preuves des grossesses qu’il a fait avorter avant de me connaître. (…) Il ne veut pas m’entendre dire que le gynécologue a besoin de nous deux. Et de fois même il refuse de me payer les médicaments et s’enflamme chaque fois quand il apprend la naissance d’un nouveau-né dans notre milieu”, témoigne une autre femme infructueuse trouvée au marché de Kadutu.

Par contre, d’autres femmes rassurent qu’elles sont soutenues par leurs maris malgré la situation dans laquelle elles se trouvent. Elles augmentent qu’elles sont souvent accompagnées par leurs partenaires et cherchent ensemble une solution durable à leur problème.

Rachel Rugarabura, JRI

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