Bukavu : Le CICD juge l’administration du Maire de la ville d’une « gestion grossière » après une année de service

L’article 3 de la constitution de la République démocratique du Congo qui consacre la décentralisation stipule à son alinéa 3 que les entités territoriales décentralisées jouissent d’une libre administration et de l’autonomie de gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et techniques. La ville de Bukavu, n’étant pas épargnée par cette loi, le Collectif d’intellectuels pour le Congo de demain, CICD en sigle, condamne la gestion du maire de la ville malgré le pouvoir nécessaire qu’il possède pour faire avancer la ville et qualifie sa gestion de pornographique caractérisée par une opacité indescriptible.

Dans une lettre ouverte adressée au maire de la ville et dont copie nous ait parvenue, le CICD affirme que depuis plus d’une année à la tête de la ville de Bukavu, la population ne trouve aucun intérêt dans la gestion du locataire de l’hôtel de ville, qui semble selon le CICD, amener la ville dans une grande régression dans son développement alors qu’elle s’attendait à un changement positif.

«C’est depuis votre investiture que nous nous sommes mis à observer silencieusement votre manière de faire dans cette ville et aujourd’hui nous nous décidons de quitter cette observation systématique et silencieuse pour vous faire part de notre ras-le-bol suite à toutes les réalités observées sur votre gestion pornographique et caractérisée par une opacité indescriptible », regrette ce collectif.

Parmi les griefs infligés au maire de la ville, le CICD insiste sur l’insalubrité grandissante qui a déjà transformé la ville en poubelle publique ; l’obscurité d’enfer qui envahit la nuit sur différentes artères de la ville et qui serait à la base de l’insécurité. A cela, le collectif ajoute la forte tracasserie fiscale par la mairie contre les propriétaires des voitures et taxi-bus exerçant le transport en commun dans la ville et celle des motocyclistes.

Eu égard à tout ceci, le CICD pense qu’il serait honorable pour le maire de la ville, de démissionner s’il se sent incapable de travailler pour l’intérêt de la ville. Dans cette correspondance, ce collectif accorde donc au maire un délai de 30 jours à dater du 15 mars, afin de mettre en œuvre une politique efficace de lutte contre l’insalubrité dans la ville, faute de quoi le CICD passera aux actions de grandes envergures contre le maire.

 

Elie Bigaba, JRI

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