La ville de Bukavu fait face à un grand défi lié au contrôle technique de ses engins actuellement. C’est le constat fait par la rédaction de Jambordc.info ce mercredi 29 juin 2022.
Selon cette observation, d’une part plusieurs chauffeurs des véhicules roulent sans soumettre leurs engins au processus de contrôle technique pourtant exigé pour conduire.
D’une autre part, d’autres se contentent à libérer les fonds exigés pour cette procédure et détenir la pièce justificative sans amener effectivement leurs véhicules au garage pour ce dit contrôle.
D’autres encore roulent tout simplement avec des automobiles totalement amortis qui devraient, en principe, être définitivement classés au garage.
Cette situation donne ainsi lieu à plusieurs conséquences dont les plus déplorables sont les accidents de circulation et qui, pour la plus part occasionnent des pertes en vies humaines.
Le cas le plus récent est celui du mardi 28 juin 2022 où 8 écoliers du village d’enfants SOS ont avec leur chauffeur rendu l’âme dans un accident tragique pendant qu’ils revenaient de l’école. La scène s’est produite à l’entrée de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR).
Selon des informations récoltées et confirmées par le gouvernement du Sud-Kivu, un camion en perte de vitesse a violemment poignardé l’engin qui transportait ces enfants causant ainsi ce deuil à toute la province.
Ce cas est venu s’ajouter à plusieurs autres enregistrés dans les jours passés où des paisibles citoyens ont perdu leurs vies à cause toujours de ce problème récurrent de contrôle technique des véhicules.
Plusieurs observateurs s’interrogent sur le rôle pratique des services étatiques ayant la réglementation du transport dans leurs attributions.
Ces derniers se posent des questions comme « Pourquoi ne pas faire un suivi sérieux des engins qui roulent en ville comme en province sachant qu’ils portent avec eux la vie des ses administrés ?.
Des questionnements également audibles du côté des plusieurs organisations de défense des droits humains et partis politiques qui condamnent avec grande énergie la léthargie des autorités dans la façon d’administrer.
C’est à l’occurrence la Fédération Provinciale au Sud-Kivu du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), qui atteste qu’il est inadmissible que des véhicules qui ne soient pas en état de marche circulent sur les voies publiques uniquement à cause de la négligence et l’avarice de certaines autorités comme l’a indiqué le président fédéral de cette formation politique, le Pasteur Nicolas Kyalangalilwa dans leur communiqué.
Contacté le ministre du transport et voies de communication Matthieu Alimasi Malumbi promet de se prononcer par rapport à ce sujet dans les heures qui viennent.
Sachez cependant que le contrôle technique des véhicules a été régi en République Démocratique du Congo (RDC) par l’Arrêté ministériel 409/CAB/MIN/TC/002/98 du 7 janvier 1998. Il a pour but de s’assurer que les véhicules automobiles et les remorques en circulation au pays remplissent toutes les conditions techniques et que ces derniers ne constituent un danger pour personne.
Joyce KALUMUNA