08 Mars 2019 : Le parlement d’enfants du Sud-Kivu plaide pour l’égalité de chance entre filles et garçons

Alors que la journée internationale de la femme 2019 a lieu ce vendredi 08 mars, le parlement d’enfants du Sud-Kivu se montre alarmant vis-à-vis de la situation éducative, sanitaire et sociale en matière d’égalité filles-garçons qui ne s’est pas améliorée par rapport aux années passées. Il est vrai que devant les projecteurs, seules les grandes dames, les travailleuses, les activistes célèbrent cette journée et revendiquent leurs droits pendant que la petite fille se contente seulement du port des pagnes ; une pratique que fustige la présidente du parlement d’enfants.

Au Sud-Kivu, à l’Est de la RDC, plusieurs filles, surtout de l’école primaire ne vont pas à l’école et s’occupent de leur famille des maisons pendant que les garçons fréquentent les cours chaque année.

« Pour les enfants filles, il faut reconnaitre que trop peu de focus est mis sur leur question car il y a plus de dynamique sur les questions de participation politique des femmes, celle d’accès au travail et aux postes de prise des décisions en oubliant qu’il y a des spécificités que l’opinion doit penser à l’égard des enfants filles », s’indigne Cosna Muhigwa, présidente du parlement d’enfants du Sud-Kivu.

Partant de différents problèmes dont souffrent les enfants filles surtout celles des milieux ruraux, la non considération, la non scolarisation, des mariages précoces et forcés, des manipulations et utilisation comme gagne-pain dans certaines familles ; le parlement d’enfants profite de cette journée qui élève la femme, pour dénoncer cette pratique et inviter tout le monde à tourner le regard aux enfants filles à l’occasion de cette date réservée à toutes les femmes en général.

Pour Douce Namwezi, directrice de Uwezo Afrika Initiative, une structure de la société civile ; il existe plusieurs droits des enfants filles qui demandent une revendication à l’occasion de cette journée dédiée à la femme.

« C’est une journée de réflexion et d’analyse sur les droits accordés aux femmes et aux enfants filles. Il s’agit  des cas des violences et viols surtout sur des bébés, des nourrissons  et des mineures ; une pratique à décrier et à revendiquer pour que ces petites filles vivent en sécurité, ceci pour qu’elles grandissent dans un environnement où elles peuvent accéder à une éducation décente  et aux soins de santé appropriés » souligne-t-elle.

Pour y arriver, Douce Namwezi juge qu’il est important d’organiser des activités dans des écoles avec les enfants filles, surtout celles-là abusivement accusées de la sorcellerie et exploitées sexuellement pour voir comment transformer leur vie en force de demain en leur accordant la parole afin de donner leur opinion et dénoncer des violations dont elles sont victimes.

« J’invite donc les autorités à considérer les enfants filles à juste titre que les grandes dames, en protégeant leurs droits et les faire participer dans la prise des décisions qui les concernent », renchérit la présidente du parlement d’enfants.

Supposée comme étant une journée d’action, avec un objectif de faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes ; pour cette année 2019, la thématique locale de cette journée est : « ensemble, promouvoir la paix, la sécurité et le genre par l’accès aux services publics de qualité ».

Elie Bigaba, JRI

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