Restriction de l’accès à l’internet : L’UNPC appelle le gouvernement au respect du droit de communiquer

L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) Sud-Kivu demande au ministre congolais de communication et des médias et à l’organe de régulation de la télécommunication de respecter le droit de communiquer tel que sacré par la constitution.

Le Secrétaire provincial de l’UNPC, Egide Kitumaini, au cours d’un entretien avec un reporter de jambordc.info, a estimé que cette restriction ne voile pas réellement l’image de la RDC où les abus des droits de l’Homme sont courants.

« Restreindre cette liberté sur les réseaux sociaux, oui.  Peut-être que le gouvernement de la RDC a raison parce qu’il y a des gens qui exagèrent en montrant à la face du monde qu’il y a abus. Nous savons qu’il y en a dans ce pays et cela est en train de nous amener vers un état d’urgence (…)  Quand on a tué ou blessé quelqu’un, quoi de plus normal que de partager les images ? », S’est-il interrogé.

Faisant allusion aux manifestations pacifiques réprimées à Bukavu en fin juillet dernier, Egide Kitumaini souligne que la presse doit exercer librement son travail d’informer le public tout en respectant les principes régissant cette carrière.

« En tant que presse, lorsque les droits d’un citoyen sont violés, nous devons donner l’information. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’une répression violente des manifestants, comme ce fut le cas le 31 juillet dernier, nous devons donner la vraie information tout en respectant notre métier », a-t-il ajouté.

Le secrétaire de l’UNPC demande au ministre de respecter le droit de communiquer et ne pas en abuser.

« Le ministre Mende et l’ARTPC doivent respecter les droits humains.  C’est une des libertés fondamentales de communiquer. Ils ne doivent pas en abuser. Qui se sent morveux se mouche. Nous la population nous devons réclamer ce droit de communiquer qui est couché dans la constitution », a-t-il insisté.

Comparativement aux pays limitrophes, Egide Kitumaini pense que le coût de la communication est plus élevé en RDC.

« Ailleurs,  c’est moins chère. Ici, c’est désormais une communication qui coûte très chère et on y ajoute des restrictions », a-t-il regretté.

La restriction infligée par le gouvernement congolais a fort perturbé les activités des médias en ligne, des utilisateurs des cybers café, des réseaux sociaux surtout en ce qui est du téléchargement des images et documents.

Alfred Balezi

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