Lutte contre la pollution par les plastiques au Sud-Kivu : Germaine Buhendwa plaide pour la gestion rationnelle des déchets ménagers

La mauvaise gestion des déchets ménagers serait l’une des causes majeures de la pollution par les plastiques pourtant combattue par les acteurs qui plaident pour l’amélioration des conditions environnementales. En province du Sud-Kivu, la campagne « Zéro plastique passeront par nos frontières » vient d’être lancée. Pour y parvenir, la Directrice de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) en province du Sud-Kivu propose l’intégration de la culture d’une gestion rationnelle de déchets ménagers dans la mentalité des habitants de la ville de Bukavu.

En effet, des statistiques de 2014 renseignent qu’un ménage produit en moyenne 20 à 25 kilogrammes de déchets par jour, dont des sachets en grande partie. Dans la ville de Bukavu, il est devenu récurant le stockage des déchets de tout genre sur la chaussée, devant boutiques et magasins, dans les caniveaux et un peu partout dans les ménages. Tout cela contribue à l’insalubrité excessive qu’on remarque dans la ville de Bukavu.

Selon les environnementalistes, la présence des déchets plastiques contribuent à la prolifération des certaines maladies, telles la malaria, la fièvre jaune, la bilharziose et bien d’autres.

Pour lutter contre ces corolaires, il est impérieux d’adopter des stratégies dont la gestion rationnelle des déchets au sein du ménage.

« Ailleurs on utilise les sachets, les plastiques, mais on ne remarque pas cette insalubrité. Je pense qu’on doit séparer les déchets biodégradables de ceux non-dégradables à partir des ménages », estime Germaine Buhendwa, Directrice de l’ICCN.

Pour elle, ces déchets seraient réutilisés pour des fins diverses.

« Nous pleurons que nos champs ne produisent plus, mais de ces déchets, certains peuvent être utilisés comme engrais que nous vendrons ou utiliser dans nos champs. Et d’autres peuvent être recyclés. Je vois qu’il y a un manque  à gagner si on continue à mal gérer ces déchets », déplore-t-elle.

A l’en croire, le problème ne réside pas au niveau de la production des déchets mais  de leur gestion. Ainsi, poursuit-elle, la lutte contre l’insalubrité est « un devoir  dont devrait s’acquitter tout citoyen responsable ».

Elle appelle tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la pollution à informer suffisamment la population sur l’utilisation des déchets et des mécanismes de recyclage pour atteindre le résultat attendu, de lutter contre la pollution par les déchets plastiques.

Materne Nsiku

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