Le président du marché Beach Muhanzi, Rigobert Bamba, déplore les pertes enregistrées à la suite de la manifestation des vendeurs de ce marché. Ceux-ci s’insurgeaient, ce vendredi 10 mars dans la matinée, contre la vente de leur marché à un particulier.
« Les gens ont été blessés par des lacrymogènes, les autres ont été pillés de leurs biens, les autres sont hospitalisés. Moi-même je suis recherché. Il y en a ceux qui sont encore arrêtés au niveau de la police » a déploré le président du marché Beach Muhanzi.
Il a par ailleurs déploré l’excès dans l’intervention de la police venue disperser les manifestants.
« On n’a pas barricadé, on a réclamé de manière pacifique. Chacun est resté à sa place en train de réclamer. C’est surprenant que la police soit venue intervenir d’une manière répressive », a dénoncé Rigobert Bamba.
Des gaz lacrymogènes ont, en effet, été tiré pour disperser les manifestants. Pendant ce temps, deux jeunes garçons se sont vu bruler le visage par l’acide.
« Quand les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes, deux garçons se sont réfugiés dans un salon de coiffure (pour femmes) et ont trouvé des petits bidons de 5 litres. Ils ont cru qu’il y avait de l’eau dedans et l’ont passé au visage. Pourtant c’était de l’acide. Leurs visages ont été gravement brulés », raconte cette vendeuse de friperie.
Les activités ont repris timidement dans l’après-midi après l’intervention du bourgmestre de la commune de Kadutu.
Freddy Nyangaka