Le partage d’expériences sur la politique de l’intégration du genre dans les médias, était le thème à l’ordre d’un colloque qui a réuni les responsables de différents médias de la province du Sud-Kivu. Ces assises ont été organisées par l’organisation Internationale Journalistes pour les Droits Humains, (JDH) en collaboration avec l’École technique de Journalisme, (ETJ). Elles se sont tenues ce mercredi 18 Aout 2021, dans la salle de confèrence de l’Etj en commune d’Ibanda.
Pour Prince Murhula, facilitateur de ce programme, cet atelier consistait à réunir les dirigeants des médias afin d’engager des échanges portant sur le leadership féminin et la représentativité de la femme dans ce secteur ainsi que l’inclusion et la prise en compte du genre dans les reportages et autres travaux médiatiques.
<< C’est juste question de regarder les choses autrement en donnant la chance à tous les genres. Pour faciliter que l’information soit équilibrée, parce que la perception d’un problème n’est pas nécessairement la perception d’une femme. Et la personne ressource n’est pas nécessairement l’homme. Ou il y a d’autres préjugés du genre les femmes ne parlent pas trop au micro. Il y a un moyen de faire parler les femmes, si on les rassure, parce que nous sommes dans une communauté qui discrimine la femme dès le bas âge, elle grandit avec ce complexe. Il faut beaucoup encourager les femmes, il faut encourager les journalistes à faire parler les femmes>>, a-t-il déclaré.
En poursuivant, il appelle et recommande aux médias et organisations œuvrant pour l’équité du genre à accompagner ce plaidoyer afin que la femme ait les mêmes opportunités que l’homme dans les médias, pour que la promotion de la femme soit effective.
Les participants ont à leur tour salué l’initiative de JDH, qu’ils encouragent en promettant de mettre en valeur des stratégies qui promeuvent la femme au sein des médias.
Signalons qu’à l’issue de ces assises, un réseau des médias a été créé, où des mécanismes propres au contexte du Sud-Kivu seront définis en vue de promouvoir la femme à des postes de responsabilité dans les médias. Ce réseau va aussi contribuer à ce que la voix de la femme soit prise en compte dans les reportages et autres travaux médiatiques réalisés par les médias.
Alpher Kalala


