Sud-Kivu : Plus de 50 barrières illégales répertoriées en province, Lwabanji responsabilise les autorités locales

Pandant que le chef de l’Etat Congolais Félix Tshisekedi avait suspendu toutes les barrières illégales sur toute l’étendue du pays, des nouvelles barrières ne cessent de se multiplier du jour au lendemain dans différents territoires de la province du Sud-Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Une situation que plus d’un acteur de la société civile déplore et demande l’implication active des autorités à tous les niveaux pour remettre de l’ordre dans cette partie du pays.

Dans une déclaration du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu (BCSC) que jambordc.info a consulté ce mercredi 03 février 2021, plusieurs barrières illégales et payant sont observées en province où se vit des calvaires. Notemment, 7 à Kalehe, 19 à Mwenga, 48 barrières à Fizi, 11 à Walungu, 6 à Kabare, 11 sur l’axe Bushaku et Ngungu à Kalehe, 2 à Uvira.

Nos sources font savoir que les motifs et véhicules y sont obligés de payer entre 1000 et 2000 FC à Fizi et sur d’autres, tout dépend de l’humeur de la personne rencontrée sur la barrière.

« Au niveau de la province du Sud-Kivu, il y a plusieurs problèmes et d’autres qui s’ajoutent à la dégradation des routes qui est constatée, mais ce sont ces barrières illégales qui étonnent actuellement les gens, on ne sait pas voyager à l’intérieur du pays et de nos territoires en toutes libérte et quiétude. Ces barrières illégales continuent à être érigées dans presque tous les territoires de la province, que ça soit à Kalehe, à Shabunda, Fizi, Mwenga, Walungu, Kabare, Uvira et autres, et ce sont les passagers et conducteurs de Taxis-bus et motocyclistes qui demeurent des principales victimes de cette barbarie routière », a laissé entendre un acteur de la société civile du Sud-Kivu.

Une autre opinion renseigne que d’autres barrières illégales et payant sont érigées dans le territoire de Kalehe et plus particulièrement à Kalonge. En occurence, à Nguliro dans le sentier qui mène vers Bunyakiri à l’intérieur dudit groupement où des passagers sont infligés de payer un montant de 500 FC pour chaque traversée. Une autre est visible chaque jeudi à Butwashenge à un endroit communément appelé stérile ainsi que d’autres érigées à Lubengera, Cineke, et dans la localité de Chaminunu. Une situation qui selon notre source inquiète les habitants de ces entités qui ne savent plus à quel saint se vouer.

En réaction, le ministre provincial de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières au Sud-Kivu, Lwabanji Lwasi Ngabo fait savoir qu’il a donné des instructions claires aux cadres territoriaux, lesquelles instructions les responsabilisant leurs entités respectives quant à la lutte contre ces barrières illégales. Il rassure la suspension de toutes ces dernières à travers les résultats de ces cadres chargés.

« Les barrières tracassières ne doivent pas exister, seules les positions de l’armée et postes de la police doivent être placés à certains endroits pour procéder au contrôle avec des objectifs bien précis et non de tracasser la population. En ce qui le concerne, non seulement le nécessaire a été rappelé aux deux généraux, celui de la police et des FARDC, mais aussi j’ai écrit une circulaire à tous les administrateurs des territoires, à tous les maires, à tous les chefs de chefferies et mêmes les chefs de groupements pour les responsabiliser quant à ces barrières tracassières », explique-t-il.

Lwabanji invite ces cadres territoriaux à collaborer avec les services de sécurité en donnant toujours des rapports sur cette situation pour que la solution soit trouvée.

Moïse Aganze

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