L’Association des femmes des médias, AFEM dénonce, déplore et condamne des cas d’insécurité physique, morale et professionnelle dont sont victimes des journalistes des médias audiovisuels, de la presse écrite et en ligne dans la province du Sud-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette dernière qui soutient les médias dans leur travail, demande aux autorités à tous les niveaux de s’assumer en protégeant la liberté de la presse, gage de la démocratie. Elle l’a fait savoir dans un point de presse tenu ce mercredi, le 23 septembre 2020 à son bureau.
A en croire Madame Julienne Baseke, Coordonnatrice d’AFEM, c’est depuis presque trois mois que son association assiste à une vague d’interpellations et convocations des journalistes dans plusieurs coins de la province avec des cas éloquents et flagrants dans la ville de Bukavu.
A titre illustratif, cette association fait allusion à l’interpellation de la directrice de la Radio Iriba FM, Prisca Bukaraba ; du directeur de la Radio Maendeleo, Thaïs Bagula ; celui de la Radio Eka, Yvelin Ntambaka ; celui de Neno la Uzima, de deux journalistes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), Bulambo Mwati et Regine Kabungulu. Ceci avant de citer l’arrestation du journaliste Justin Murhula du média en ligne deboutrdc.net, l’agression du correspondant de Mama Radio à Uvira et journaliste de la Radio Uvira FM, Tamunyeke Lubunga et d’autres cas d’insécurités des journalistes des territoires de Fizi et Mwenga.
« AFEM crie à un scandale en matière des droits humains tels que garantit par la Constitution de la République et fait observer une violation verticale des droits des journalistes. (…) Pour AFEM, la transition politique annoncée lors des élections de 2018 ne sera historique qu’à partir du moment où elle nous permettra de tourner effectivement la page de toutes ces années de prédation de la liberté de la presse que nous avons connues pendant plusieurs années », a dit Julienne Baseke.
A cette occasion, AFEM demande aux journalistes de continuer à faire leur travail avec professionnalisme en ayant à l’esprit le respect strict des lois, de bonnes mœurs, de l’ordre public et des droits d’autrui.
Cette dernière attire ainsi l’attention de la communauté aussi bien provinciale, nationale qu’internationale que l’avenir du métier de la presse est sombre et cette brutale répression frise une tentative de confiscation du discours démocratique par les autorités.
Elie Bigaba, JRI