Sud-Kivu/L’opposition à Félix Tshisekedi : « Les simples déclarations et des intentions ne suffisent pas quand on dirige »

Une année après la passation pacifique du pouvoir en République démocratique du Congo, entre les deux présidents élus, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, des réactions continuent à parler d’elles-mêmes. A cette occasion, le caucus des communicateurs de l’opposition du Sud-Kivu se dit non satisfait du travail que fait l’actuel Chef de l’Etat. Il l’a fait savoir dans une déclaration rendue public ce vendredi 24 janvier à Bukavu.

Dans cette déclaration signée par son coordonnateur, Désiré Ntayira, ces opposants font savoir qu’ils attendent la mise en application du discours du chef de l’état, lors de son accession au pouvoir en 2019.

Selon ces derniers, les simples déclarations ne suffisent pas pour diriger un pays qui attend le changement depuis 18 ans.

« Les simples déclarations et des intentions ne suffisent pas quand on dirige. Le chef s’assume, dirige, décide et il défend son peuple. C’est pourquoi on l’appelle : commandant en chef. Or, le nôtre brille par des voyages comme d’explorateur touristique. Nous lui rappelons que l’exploration a eu lieu et termine aux XVe et XVIe siècles. Sur ce point, pas besoin de nous parler de la diplomatie sans réciprocité. De ces voyages de luxe, nous n’avons vu aucun chef d’État venir au Congo ni constater des avancées économiques, financières et sécuritaires », peut-on lire dans cette déclaration.

Pour eux, le peuple ne remarquera pas la présence autoritaire du chef de l’Etat, que quand il saura mettre fin aux massacre et tueries perpétrés dans l’Est de la RD Congo, spécialement à Beni dans le nord Kivu.

Au plan politique ce caucus des communicateurs de l’opposition du Sud-Kivu regrette que ce soit la marche des dupes. Ceci avant de souligner qu’au CACH on se dribble mutuellement, au FCC on se fait de sérieux coupe-bas et au FCC-CACH on se fie les uns des autres.

« On va de la malignité à l’hypocrisie et de l’hypocrisie au mensonge. Alors dans tout cela, des questions se posent. Où va le Congo? Que peut-on attendre de cette coalition ? Jusqu’à quand le Président s’assumer ? Avons-nous encore besoin des dirigeants bons parleurs, bons dribbleurs, ou des dirigeants pragmatiques ? Où est la part du souverain? La balle est dans notre camp », conclue cette déclaration.

Pour rappel, la République démocratique du Congo fête ce vendredi 24 janvier 2020 sa première année de passation pacifique du pouvoir depuis son accession à l’indépendance.

Rachel Ragarabura, JRI

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