Sud-Kivu : La SODH dénonce des cas de viols à la prison de Kabare

La Synergie des organisations de droits de l’homme (SODH) en province du Sud-Kivu vient de relever plusieurs défis liés aux conditions carcérales des prisonniers dans la province. C’était au cours de la conférence animée par la ministre nationale des droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, lundi 02 avril à Bukavu. Des cas de viols, des traitements dégradants, des corvées, le manque de ration alimentaire et biens d’autres sont soulignés par cette synergie.

Justine Mapendo, activiste à l’ONG Congrès international congolais (CIC) et œuvrant au sein du groupe thématique arrestation arbitraire et détention illégale, a dénoncé plusieurs cas de viols  sur des détenus qui croupissent en prison.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« A la prison de Kabare, nous avons rencontré des femmes ensemble dans une même entité avec  les hommes. Un prisonnier appelé Kapita  [signifiant chef des prisonniers, Ndlr] traitait très mal les femmes dans cette prison. A chaque fois qu’il décidait de coucher avec telle femme, il le faisait sans consentement de la victime. Toutes les femmes lui appartenaient, ce qui est inadmissible ! », a condamné avec force  Justine Mapendo ajoutant que des cas similaires sont aussi enregistrés à la prison centrale de Bukavu.

« A la prison centrale de Bukavu, nous avons rencontré des mineurs dans une même entité avec des mamans. Rusées, elles trainent ces enfants dans les viols aussi  (…)».

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

La SODH demandé à la ministre de s’impliquer afin de relâcher ceux qui doivent l’être et désengorger ainsi les maisons carcérales du Sud-Kivu.

Jean-Marie Mulume

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