Les conditions de vie des détenus dans plusieurs prisons en province du Sud-Kivu inquiètent plus d’un défenseur des droits humains. Des cas d’arrestation arbitraire, de détention sans procès ont été au menu d’un échange entre la ministre des droits humains et les organisations de défense des droits de l’homme dans la province du Sud-Kivu. La ministre a promis de s’impliquer et trouver une solution après un monitoring dans certaines prisons.
« Ce qui inquiète est que nos prisons, nos cachots contiennent des personnes qui ne devaient pas y être. Suite à une incompréhension avec tel ou tel autre, beaucoup de gens sont arrêtés et incarcérés pendant des années et cela sans dossier », a déploré Justine Mapendo, membre de l’organisation Congrès international congolais, CIC.
Les mauvaises conditions des prisonniers, insiste-t-elle, seraient à la base de plusieurs cas de violation des droits dans milieux carcéraux.
En réponse, Marie-Ange Mushobekwa promet une solution à l’issue d’un monitoring envisagé.
« J’ai prévu un monitoring dans les milieux carcéraux au Nord et au Sud-Kivu au cours de ce mois puisque tous nos partenaires, notamment les ONG, se plaignent de la surpopulation carcérale (…) nous devons mettre fin à cette situation », a promis la ministre.
Reconnaissant l’existence de quelques cas détenus « en prison sans dossier, des personnes qui ont passé plusieurs mois en prison sans avoir été entendues ou sans avoir eu droit à un procès équitable », M.Mushobekwa a promis de poursuivre la sensibilisation de la police et des magistrats mais aussi de la population elle-même sur ses droits et ses obligations.
Evariste Murhula