Sud-Kivu : La société civile exige l’audit des entreprises partenaires du gouvernement dont « ELAN » d’Amani Ngubiri

Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu vient d’exiger l’audit et la clarification des partenariats public-privés surtout ce qui concerne les entreprises ELAN (Etablissement Lucien Amani Ngubiri), SHEKINA, GALAXY et d’autres. Cette structure l’a demandé au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 18 janvier 2021 à son bureau dans la ville de Bukavu.

Au cours de cette conférence de presse, la société civile a informé qu’il se passe un flou total dans le secteur économique en province, que ce soit au niveau de la mobilisation tout comme au niveau de la gestion des recettes.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« On ne sait pas à qui profite ce flou mais on peut l’imaginer. Cette situation pollue le climat des affaires et enrichit illicitement certains individus au détriment de la province. Les cas les plus patents sont les partenariats public-privés conclus dans toute opacité totale et sans respect des exigences légales ainsi que l’affairisme dans le chef de certains élus du peuple, pourtant on ne peut pas être juge et partie à la fois », indique Adrien Zawadi, président de la société civile au Sud-Kivu.

A lui d’ajouter qu’il existe un service public de mobilisation et encadrement des recettes de la province, la DPMER dont la mission régalienne est de procurer à la province des moyens essentiels pour booster le développement de la province, mais selon lui, tout est fait pour qu’elle n’y arrive pas.

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« Les agents de la DPMER renseignent que leur service d’accède pas aux donnés sur les recettes recouvrées auprès de la BRALIMA, des recettes des sociétés minières, celles de paiement par orange money, les partenariats public-privés ELAN (Etablissement Lucien Amani Ngubiri), SHEKINA et GALAXY », a révélé cette structure citoyenne à la presse.

Notre source pense que le fait qu’un élu du peuple soit impliqué dans la mafia, bloquerait la bonne gestion du gouvernement car il ne sera plus au service de la nation mais plutôt à son propre service.

« Comment voulez-vous par exemple qu’un député qui a deux, trois entreprises qui sont en train de ponctionner la province puisse faire un bon contrôle sachant que ses entreprises sont impliquées dans la mafia au gouvernorat » s’interroge Adrien Zawadi.

Pour faire face à ces pratiques, la société civile indique qu’une pression sera faite sur toute personne impliquée dans ces genres des questions, ceci pour restaurer l’état de droit en province et au pays en général.

Rédaction

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