Les membres de la délégation syndicale de l’Université Officielle de Bukavu (UOB) exigent le paiement de leurs arrières de salaire de deux mois, soit de juillet et octobre de l’année académique 2019-2020. Pour exprimer leur ras-le-bol, ces derniers tiennent un sit-in devant les bureaux de cette institution universitaire depuis la matinée de ce lundi 21 décembre 2020 à Karhale dans la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu.
Selon le president de la délégation syndicale de cette institution d’enseignement supérieur, Monsieur Alphonse Shukuru Batachoka, cette manifestation fait suite à plusieurs revendications soumises à la hiérarchie mais sans gain de cause.
« Ça fait à peu près un trimestre durant lequel on est en train de revendiquer sur les problèmes liés à la gouvernance de l’Université à tous les niveaux, nous avons constaté qu’il y a une crise de gouvernance et de manière préventive nous avons écrit pour demander à l’autorité une réunion mixte dans laquelle nous nous sommes convenus qu’on devrait élire deux commission ; l’une pour pour se charger de l’audit administratif, académique et financier et l’autre pour reanalyser tous les dossiers des engagements irréguliers qui ont eu lieu au sein de l’Université. Mais toutes les deux commissions n’ont pas pas été nommées et voilà que nous sommes en sit-in pour revendiquer le paiement de 25% restants de notre salaire », explique Alphonse Shukuru.
Ce dernier indique que la délégation syndicale a été surprise de constater que pendant ce mois de décembre 2020 qu’il qualifie d’un mois sensible des festivités, le comité de gestion de l’UOB n’a payé que 75% de leur prime d’une manière innoportune et sans motif valable, d’où selon lui la revendication de leur 25% de salaire suplementaire.
« Nous avons rencontré l’autorité ce matin pour lui dire qu’il fallait qu’on trouve une solution immédiate à travers une réunion mixte, la réunion qui devrait réunir le comité de gestion, les représentations des corps et élargir un certain nombre d’agents pour examiner la crise et savoir ce qui est à la base de ce deficite mais malheureusement c’est de manière surprenante que l’autorité a boycotté la dite réunion et nous agents sommes ici pour qu’on nous paye notre prime », poursuit-il.
Shukuru demande à la hiérarchie de s’investir pour trouver une solution durable et mettre un terme à ce qu’il appelle des scènes régulières assistées au sein de l’Université Officielle de Bukavu en occurrence des tensions, des suspensions d’activités à cause du problème de gouvernance de cette institution supérieure. Ceci avant de souligner que pour les étudiants, les examens de deuxième session se déroulent à la normale.
Nous avons tenté en vain de joindre le Recteur de l’UOB incriminé pour sa version de fait.
Signalons que cette manisfestation intervient un mois après la suspension de quatre chefs des travaux de l’UOB qui ont été remis dans leurs fonctions par la voie de médiation après des actions qui ont été menées par leurs collègues enseignants.
Moïse Aganze