Ouverture ce lundi 21 décembre à l’auditorat militaire de Beni de l’audience en flagrance de huit (8) militants du mouvement citoyen lutte pour le changement, Lucha. Le ministère public poursuit en justice ces militants pour trouble à l’ordre public, incitation à la révolte, désobéissance de la mesure du Chef de l’État Félix Tshisekedi interdisant tout rassemblement pendant cette période de Coronavirus.
Pour la Lucha, ces accusations ne sont qu’une expression d’une manœuvre tendant à faire taire la population face à la passivité de la MONUSCO dans la région de Beni. Elle qualifie ce procès en flagrance d’un règlement des comptes du Maire a.i de Beni dont la population demande de démissionner pour inefficacité depuis de mois.
En clair, ces 8 activistes de la Lucha ont été arrêtés le samedi 19 décembre pendant qu’ils manifestaient dans les rues de Beni pour dénoncer l’inaction et la passivité de la MONUSCO face aux massacres dans la région de Beni.
Au cours de cette marche pacifique réprimée par la police au niveau du rond-point Maman Stella, 12 militants avaient été blessés lors des accrochages entre manifestants et éléments de la Police dont 4 sont admis pour des soins dans des structures sanitaires.
Augustin SADIKI