Le bureau de coordination de la société civile forces vives du Sud-Kivu s’inquiète de la mesure de radicalisation de la grève des médecins.
Le délégué de la composante philanthropique humanitaire au sein de cette structure citoyenne l’a dit ce mardi 12 juillet au lendemain de l’annonce de cette grève par les membres du Syndicat National des Médecins au Sud-Kivu.
Pour Juvenal Lushule, comme tout citoyen, les médecins ont raison de revendiquer leurs droits mais il serait mieux qu’ils pensent aussi aux patients qui dépendent d’eux.
« Nous avons suivi les médecins grévistes qui annoncent la radicalisation de leur mouvement de grève. Cette radicalisation suppose que les services de soins cessent à toutes les structures sanitaires et se concentrent dans un seul hôpital ciblé.
Imaginez si quelqu’un tombe malade et est acheminé à l’hôpital provincial pendant que l’équipe restreinte est à Ruhigita par exemple, il faudra ramener le malade à l’hôpital ou se trouve les soignants avec tous les risques d’aggravation de son état en cours de chemin. Est-ce qu’ils pensent au-moins aux cas agonisants qui tomberaient de n’importe où et à n’importe quel moment?. Cette mesure va à coup sûr déstabiliser la population et entraîner des morts pourtant ils sont appelés à sauver des vies et non abandonner les patients à leur triste sort. »Explique Juvenal Lushule
Notre source pense que les médecins pourraient revendiquer leurs droits en exerçant leur métier avec les services minimum mais dans tous les hôpitaux rendant ainsi ce service accessible à tous les habitants.
Pour rappel, les membres du SYNAMED en province ont lancé leur mouvement de grève ce lundi 11 juillet 2022. D’après eux l’objectif est de revendiquer notamment la prise en charge des nouvelles unités et la mécanisation des médecins qui depuis plusieurs années sont au service du gouvernement.
Gisèle Bashwira