L’Association des femmes des médias, AFEM en partenariat avec Free Press Unlimited (FPU) forme une trentaine des journalistes et techniciens issus des médias de Bukavu au Sud-Kivu sur la sécurité digitale et physique des chevaliers de la plume et les coq des micros. Une formation qui intervient pendant une période à laquelle en République Démocratique du Congo, la liberté de la presse est marquée par un bilan inquiétant caractérisé par des assassinats, menaces, agressions et arrestations des journalistes.
À en croire les organisateurs de cet atelier de formation, cette situation est consécutive d’une part à l’impunité dont bénéficie les bourreaux des Journalistes et d’une autre part par l’ignorance de certaines normes déontologiques par des journalistes. D’où la tenue de ces assises.
Nos sources font savoir qu’à travers ces séances d’échanges, un cadre de concertation des journalistes avec les dirigeants et les forces de sécurité c’est-à-dire l’armée et la police sera créé dans la ville de Bukavu et dans les territoires d’Uvira et FIZI.
À cette même occasion, des techniciens de radios seront outillés sur des notions des nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC), pouvant les aider sur la sécurité numérique.
À l’issue de cet atelier, les journalistes formés vont devoir restituer à leurs collègues les risques que les professionnels de la presse courent dans l’exercice de leur travail au quotidien, les menaces auxquels ils font face ainsi que les mesures de protection pour exercer en toute sécurité.
En somme, cette formation sera clôturée le 2 septembre 2020 par une séance d’échange entre journalistes et les autorités politico militaires dans le but d’amener les décideurs à comprendre le rôle des journalistes dans la société et leur assurer la protection à l’avenir.
Rachel Rugarabura, JRI