Sud-Kivu : Agression sexuelle des jeunes filles, source de plusieurs traumatismes

Trop d’enfants sont encore victimes de violences, de maltraitances ou d’agressions sexuelles. La “Journée internationale des enfants victimes innocentes d’agression” de ce mardi 4 juin rappelle que tous les enfants ont besoin d’être protégés en toutes circonstances. Au Sud-Kivu, plusieurs enfants filles subissent encore des actes inhumains sous l’œil impuissant de la communauté. C’est comme par exemple une jeune fille violée par un ami de sa famille et tombée enceinte. Ce n’est qu’au sixième mois, après avoir subi des tortures de membres de sa famille qu’il est parvenu à dénoncer l’auteur de cette violence.

Une grande partie des enfants ayant subi une agression ou une maltraitance n’en parle pas immédiatement. La peur, la honte, la culpabilité ou la confusion qui suivent cet événement traumatique les empêchent de verbaliser et de comprendre ce qui s’est passé. Néanmoins cela, cette jeune fille s’est confiée à jambordc.info pour partager son émotion.

«Je n’avais que 11 ans quand l’ami de mon oncle m’appelait sa fiancée. Il m’apportait toujours des cadeaux et me disait que j’étais trop belle et qu’il m’aimait beaucoup. Chaque fois qu’il arrivait chez moi, il me donnait son téléphone et me montrait des films porno sans que mon oncle, ni maman ne se rendent compte (…) ce jour-là, j’étais parti prendre mon cahier de science parce que c’est lui qui dessinait pour moi chaque fois qu’on avait des devoirs. J’ai eu mon premier rapport sexuel avec lui sans que personne ne le sache… j’avais peur d’en parler parce que chez nous, des tels sujets n’y avait pas de place… », Témoigne cette jeune fille qui a requis l’anonymat.

Une certaine opinion précisent que certains enfants sont plus fragiles, manipulables et sans défense, avant d’ajouter qu’ils ont besoin d’être protégés des risques de négligence et de malveillance.

Cela étant, la journée dédiée aux enfants victimes innocentes d’agression, reste une occasion où chacun peut agir en soutenant des associations de protection de l’enfance qui sont sur le terrain pour aider ses enfants à briser le silence de la maltraitance et agir vite, ce qui les aidera à se reconstruire après un traumatisme.

Rachel Rugarabura, JRI

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