Sud-Kivu : Les enfants victimes d’agression domestique méconnus par les autorités

Les enfants, partout à travers la planète, n’ont pas tous la même chance. Il arrive que certains d’entre eux soient victimes d’agression. Bien que les droits des enfants soient aujourd’hui des droits ” sacrés “, la pauvreté, le travail et les conflits les amènent souvent à accomplir des actes qui les mènent à leur perte. Certains de ces enfants sont utilisés par des adultes comme des petits commerçants ambulants. Ils sont mal payés et les autres ne le sont même pas. C’est le cas de Bienfait, venu de Katana, âgé de 15 ans, rencontré au marché de Nyawera, qui donne ici son témoignage.   

« J’accompagnais ma maman chaque fois quand elle venait avec des légume ici au marché. J’ai été sollicité par l’une de ses clientes qui m’a demandé de venir aider sa petite sœur à rester dans sa boutique en attendant qu’elle mette au monde, moyennant 20.000fc par moi. J’ai trouvé que c’était un travail trop simple qui pourrait aussi aider ma famille… j’ai déjà travaillé pendant 8 mois mais elle ne m’a déjà payé qu’un moi… », explique cet enfant de Katana.

Les autres, après être escroqués et chassés par leur patron, vu qu’ils n’ont pas des parents, préfèrent rester dans la rue où ils seront libres d’exercer n’importe quel métier. Des fois, sont des porte-feux et souvent garçons de courses pour certains vendeurs.

«Je travaillais pour un jeune garçon un peu âge que moi… il me payait rien. Il me donnait juste à manger et je dormais dans sa boutique. Il me disait que cela, était suffisant pour moi… issu d’une famille très pauvre, chaque fois quand ma mère passait nous saluer il lui donnait un kilos du sucre et du riz qui faisait croire à maman que j’allais très bien et pourtant il ne me donnait que 1000fc pour la restauration» témoigne Bagalwa, un autre jeune garçon d’environs 16 ans ; rencontré au marché de Kadutu.

Eu égard à cela, certains analystes avertis appellent donc les nouvelles autorités à mettre un accent sur la protection des enfants et condamner ces adultes qui les exploitent soit sexuellement ou physiquement. Ces derniers plaident également sur la mise en place d’un fond d’encadrement et d’amélioration des conditions de vie de ces enfants.

Rachel Rugarabura, JRI

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