Sécurité au Sud-Kivu : La Société civile n’accorde aucun crédit au Général Muhindo Akili dit Mundos

Quelques jours après la nomination du général Akili Muhindo connu sous le nom de Mundos, des voix se soulèvent contre son affectation à la tête de l’armée en province du Sud-Kivu. Dans la ville de Bukavu, la société civile appelle  tous les habitants à la vigilance et promet de tourner leur projecteur sur les actions du Général nouvellement nommé.

Certains acteurs de la société civile retiennent plusieurs exactions commises alors que le commandant Mundos dirigeait les FARDC à Beni dans la province du Nord-Kivu, abus qui lui font perde d’avance la confiance de la population. De ce fait, ces acteurs suspectent un agenda caché derrière son avènement dans la province du Sud-Kivu.

« Nous avons entendu la nomination de Mundos nous connaissons tout son parcours à Beni et tout ce qui s’est passé sous sa barbe.  Des voix se soulèvent ici et là en province du Sud-Kivu et à Bukavu en particulier. Nous-mêmes n’avions pas apprécié les différents massacres et autres exactions portés sur sa tête », a déploré un acteur de la société civile dans un entretien avec le journal Jambordc.info.

 Pour les défenseurs des droits humains, le contexte politique et électoral actuel en république démocratique du Congo ne permet à aucun citoyen d’être distrait.

« …nous ne devons pas fermer l’œil car le contexte électoral actuel et les agissements politiques font que les gens devraient réfléchir sur les différentes affectations qui sont en train d’être faites et chercher à savoir si ce n’est pas dans l’intérêt du raïs qui les nomme.  Nous devons observer tout ce qui se passe avec l’œil, le cœur et l’esprit », prévient un défenseur des droits de l’homme.

Et, à un acteur politique de renchérir « Quand on nous amène quelqu’un comme Mundos, nous devons le zoomer et bien suivre toutes ses traces ».

Toutefois, ils restent convaincus que le général ne mérite pas d’être jugé avant de le voir à pied d’œuvre.

« …mais nous ne devons pas condamner quelqu’un avant qu’il ne parle. Je ne donne ni tord ni raison à ceux qui demande son départ, mais il faudrait que nous le soumettions à une évaluation.  La meilleure façon serait de l’observer et suivre de près tout ce qu’il fait au Sud-Kivu. Ce qui nous permettra de le juger demain ou après-demain », conclu-t-il.

Materne Nsiku

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