RDC : « Il y a toujours pas de vérité autours des meurtres et crimes commis contre les journalistes » JPDDH

L’organisation journaliste pour la promotion de la démocratie et de droits humains (JPDDH), condamne les meurtres commis contre les journalistes en République Démocratique du Congo et demande des vérités sur les crimes commis contre ces derniers. Ceci avant d’appeler les autorités à protéger ces professionnels de médias qui ne sont en aucun cas leurs ennemis.

Dans une interview accordée à Jambordc.info, a l’occasion de la journée international de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, JPDDH à travers son Coordonnateur Prince Murhula, reste inquiet car aucun cas des crimes commis contre ces chevaliers de plumes et de micros n’a abouti à une condamnation de leurs auteurs.

Selon le Coordonnateur de JPDDH, ce silence des autorités constitue un encouragement pour les criminels et certains groupes armés qui se font régulièrement remarqués par leurs actions contre les journalistes.

« Plusieurs journalistes ont été tués parce qu’ils tentaient d’informer le public sur les faits dont ils avaient été témoins. Ce qui est curieux et énervant, chaque fois qu’il y a assassinat de journaliste il y a toujours pas de vérité autour de leur meurtre. Et pourtant il y a des procès qui sont organisé mais on désoriente les gens pour ne pas aboutir à la vérité (… ) Il y a pas de justice envers les journalistes au Congo », fait savoir Prince Murhula.

Pour cette organisation, les journalistes restent parmi les cibles du pouvoir et continuent à être exposé malgré l’arrivé du nouveaux gouvernement. Ce qui mène les journalistes à travailler dans la crainte.

« Il y a eu un nouveau journaliste qui a été assassiné au Congo. On a connu plusieurs cas à Bukavu. Les journalistes tués, kidnappés, et rien n’est fait. Plus de dix ans après, Serge et Didace continuent à attendre que la justice puisse dire la vérité par rapport à leur sort. Certains journalistes ont toujours peur d’aborder des sujets sensibles par peur d’être poursuivis par les autorités. Ils ont peur d’être assassinés pourtant c’est de leur droit d’informer. Et cela amène les journalistes à travailler dans la crainte … ».

Pour information, c’est en décembre 2013 lors de sa 68e session, que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 68/163 qui a proclamé le 2 novembre, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

Rachel Rugarabura, JRI

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