RDC : Condamnation de Sheka, un signal fort à tous ceux qui commettent encore  des crimes contre la population (Leila Zerrougui)

La justice militaire congolaise à Goma dans le Nord-Kivu a condamné à perpétuité l’ancien Chef du groupe armé Nduma Defense of Congo (NDC) actif dans le territoire de Walikale, Moniseur Ntabo Ntaberi Sheka et Nzitonda Séraphin dit Lionso, un leader des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ainsi que Lukambo Jean Claude alias Kamutoto à quinze ans de prison. Ceci pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité par meurtre, viols, enrôlement d’enfants, pillages et d’autres crimes perpétrés à Walikale entre 2007 et 2017. Une condamnation que salue la représentante spéciale du secrétaire général en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Madame Leila Zerrougui.

Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 23 novembre 2020, Leila Zerrougui souligne que ce verdict montre que l’impunité n’est pas une fatalité en République démocratique du Congo.

Leila Zerrougui, Cheffe de la MONUSCO

« Ce verdict est source d’un immense espoir pour les nombreuses victimes des conflits en RDC : les souffrances ont été entendues et reconnues, l’impunité n’est pas une fatalité. Il témoigne aussi de la détermination des autorités congolaises à poursuivre, avec notre soutien, le combat judiciaire contre tous les criminels de guerre en République démocratique du Congo, passés et présents », peut-on lire dans ce communiqué de presse.

A la Cheffe de la MONUSCO d’ajouter que la lutte contre l’impunité est un combat au long cours et il y a encore beaucoup à faire pour garantir la disponibilité des outils nécessaires à un système judiciaire efficace et pérenne en RDC.

« (…) Des projets importants ont été réalisés par la justice militaire congolaise et nous devons continuer à soutenir ces efforts de manière résolue pour envoyer un signal fort à tous ceux qui commettent encore aujourd’hui des crimes graves contre la population », a martelé Leila Zerrougui.

En rappel, selon les rapports de la mission d’enquête des Nations Unies, entre le 30 juillet et le 02 août 2010, des attaques contre 13 villages sur l’axe Kibua-Mpofi avait fait 287 morts, alors que 380 femmes, hommes et enfants avaient aussi été violés par les éléments du groupe armé NDC. Il a en outre recruté au moins 154 enfants dans ses rangs.

Rachel Rugarabura, JRI

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