Le Comité Laïc de Coordination (CLC) est monté au créneau et s’insurge contre ce qu’il qualifie de confiscation de la démocratie par une poignée d’individus au pouvoir. Dans un communiqué publié en des termes durs, jeudi 21 décembre 2017 à Kinshasa, les laïcs catholiques ont appelé les Congolais à manifester dimanche 31 décembre sur toute l’étendue du territoire national.
« (…) Ensemble, comme le 16 février 1992, unissons nos efforts et nos forces pour dire non à cet esclavagisme imposé par l’oligarchie au pouvoir », a lancé le Comité Laïc de Coordination au cours d’une sortie médiatique fracassante.
A en croire le professeur Thierry Nlandu, un des ténors du CLC, le silence coupable et cynique du pouvoir en place face à la paupérisation des congolais, est une raison valable d’interpeller Kabila à se prononcer clairement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.
« (…) Le CLC demande ainsi au peuple congolais de défendre la démocratie en danger conformément à l’article 64 de la Constitution et, par conséquence, de participer massivement à la marche pacifique de la Saint Sylvestre à Kinshasa et dans les grandes villes de la République », a lâché le professeur Thierry Nlandu.
Face à l’indifférence des gouvernants aux appels au respect des mesures de décrispation de la scène politique, les laïcs catholiques ont précisé que cette marche est un cri pour libérer l’avenir du Congo.
« Nous allons marcher puisque nous voulons des élections crédibles, puisque nous voulons d’un Congo libéré de la dictature de la corruption, de l’impunité, de l’injustice et de la confiscation des institutions publiques et judiciaires. Libérons-nous de la peur, de la résignation et de l’inertie coupable » a-t-il expliqué.
Eugide Abalawi Ndabelnze