Massacre à Beni : L’église catholique se dit affligée et demande au gouvernement de changer des stratégies d’investigations

« Trop, c’est trop », s’exprime l’Evêque du diocèse de Butembo-Beni, Mgr Sikuli Paluku Mechisédech dans un message de compassion adressé à la population du territoire de Beni en province du Nord-Kivu, au lendemain d’un massacre qui a coûté la vie 18 personnes, samedi 22 septembre.

Ci-dessous le message du Pasteur catholique de Butembo-Beni :

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

MESSAGE DE COMPASSION DE S.E. Monseigneur SIKULI PALUKU Melchisédech, Evêque du Diocèse de Butembo-Beni, à la Population de BENI ENDEUILLEE PAR DES ATTAQUES MEURTRIÈRES CE SAMEDI 22/9/2018.

Chers frères et sœurs,

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes
  1. Alors que nous sommes engagés sur le front de la riposte contre la maladie dangereuse et meurtrière à virus Ebola, voici que nous venons d’affronter, une fois de plus, des attaques sanglantes dont notre population de Beni a été victime ce Samedi 22/9/2018 à partir des heures vespérales. Ces attaques, qui ont entrainé la mort de 18 personnes, dont 14 civils et 4 militaires, et 9 blessés, dont 6 civils et 3 militaires, d’après les média, et la désolation des populations, nous affligent et nous préoccupent profondément.
  2. Voilà pourquoi, partageant la désolation de la population de Beni — ville et territoire —, car « trop, c’est trop », j’exprime avant tout mes condoléances chrétiennes aux familles affligées et inconsolables qui ont inopinément perdu les leurs dans cette tragédie insupportable et, dans la foi en Jésus, qui est la résurrection et la vie (cf Jn II .25), je recommande les âmes de ces innocents à la miséricorde de Dieu.
  3. En même temps, comment comprendre qu’avec la présence et le déploiement impressionnant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la région, avec la présence massive de la MONUSCO et la sollicitation de la population, qui donne le meilleur d’elle-même, l’on n’arrive pas à endiguer ce fléau ? Ne devrait-on pas changer de stratégie et de méthodes d’investigations pour mettre définitivement fin à cette barbarie qui semble ne pas dire son nom ?
  4. En rappelant aux autorités gouvernementales de mieux s’acquitter de leurs responsabilités régaliennes de protéger la population et ses biens, de défendre le territoire et sauvegarder la souveraineté nationale, je prie pour que le Seigneur, par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, Reine de la Paix, nous accorde la paix véritable qui vient de Jésus-Christ, Prince de la Paix, et nous bénisse tous !

Fait à Rutembo, le 23 septembre 2018,

Mgr Sikuli Paluku Melchisédech.

Evêque du Diocèse de Butembo-Beni

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