Quelques étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont manifesté mercredi 24 janvier contre la hausse du taux de paie des frais académiques et l’exclusion de leurs camarades accusés d’avoir organisé une activité politique au campus. Les autorités académiques ont fait appel à la police qui a usé de force pour dissuader les manifestants.
« Il y a deux jours, l’autorité académique avait affiché un communiqué concernant le payement des frais. L’autorité a voulu que ces frais soient payés en dollars au taux du jour (…) Comment d’autres établissements publics paient les frais académiques au taux de 960Francs congolais pour 1 dollar mais on nous oblige de payer au taux du jour », s’est indigné un des manifestants sous anonymat.
Les étudiants exigent, par ailleurs, le retour de leurs camarades exclus au motif d’avoir organisé « des activités politiques au campus universitaire, en violation du caractère apolitique des établissements universitaires ».
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi, contacté par Top Congo FM a dit ne pas comprendre pourquoi la question surgit. Il promet de « creuser en profondeur pour comprendre ce qui se passe ». Le ministre rappelle que « la décision prise au conseil des ministres précise que les étudiants doivent payer les frais à la hauteur de ce qu’ils ont payé l’année passée et en dollars ».
Steve Mbikayi, « opposé à la hausse les frais académiques à l’UNIKIN » privilégie la voie de dialogue que de recourir à des casses au risque d’une récupération par des politiciens.
« Je demande aux étudiants de constituer une délégation pour venir me voir pour qu’on puisse trouver une solution par la voie de dialogue au lieu de perturber l’ordre public. Je demande aussi aux étudiants de ne pas être manipulés par les acteurs politiques », a-t-il dit.
Pour les étudiants, le taux de paye doit rester à 920 Francs congolais pour 1 dollar, contrairement au taux du jour qui est à 1600Fc actuellement.
La manifestation s’est soldée par des arrestations et des blessures par des éléments de la police nationale congolaise, PNC.
Jean-Marie Mulume